Les Suisses de l’étranger réclament le vote électronique

Jacques-Simon Eggly, président de l’Organisation des Suisses de l’Etranger (OSE), a rappelé à deux mois des élections fédérales le poids croissant de la «Cinquième Suisse», sachant que sur 700'000 expatriés, 135'000 sont inscrits sur des registres électoraux.

Toutefois, la Suisse prend-elle réellement en compte l'intérêt de ses citoyens expatriés à faire valoir leur droit de vote? En effet, elle n’autorise pas le vote électronique à grande échelle, et le e-gouvernement ne se développe pas aussi vite qu’il pourrait.

L’ancien vice-chancelier de la Confédération et ancien porte-parole de la Confédération Achille Casanova a reconnu que «la démocratie directe pour les Suisses de l’étranger n’est pour l’instant pas une réalité». Il s’est donc fait l’écho de la demande de l’OSE pour une mise en œuvre rapide du vote électronique pour tous les Suisses résidant hors du pays.

La Conseillère fédérale Doris Leuthard, invitée d’honneur du congrès, a assuré que la Confédération prenait très au sérieux les intérêts des Suisses de l’étranger. Elle a notamment souligné les efforts déjà consentis en matière d’e-gouvernement.

Premiers essais pilote

En Suisse, le vote électronique n’en est qu’à ses tout premiers pas, peinant à s’imposer au niveau cantonal. Néanmoins, des premiers essais pilote ont tout de même démontré une certaine volonté d’aller de l’avant. Ainsi, dans le cadre d’un projet pilote réalisé ce printemps, les Suisses de l’étranger des communes de Berne, Bienne, Bolligen, Langenthal et Muri ont pu participer via Internet aux votations cantonales concernant la Loi sur l’Energie.