Le français Atos Origin rachète la filiale IT de l’allemand Siemens
Au-delà de l’achat se montant à 850 millions d’euros, le but est de former une alliance stratégique globale entre les deux groupes pour créer la première société européenne de services informatiques. La succursale helvétique de Siemens IT sera aussi intégrée à Atos.

Le groupe Atos Origin, spécialisé dans les services informatiques, a annoncé mardi qu’il avait conclu le rachat pour 850 millions d'euros de Siemens IT, une entité du conglomérat allemand éponyme. Siemens recevra en contrepartie, en plus du montant de la transaction, 15% du capital (12,5 millions d’actions) de la société française basée près de Paris pour une durée de cinq ans au minimum, ceci dans le cadre d'un partenariat stratégique global. L’objectif est de créer un «leader européen des services informatiques» comptabilisant un chiffre d'affaires en 2010 d'environ 8,7 milliards d'euros pour un total de 78’500 salariés dans le monde.
Parallèlement, les deux groupes ont signé un gros contrat d’outsourcing d’une valeur de 5,5 milliards d’euros sur une durée de 7 ans par lequel Atos fournira à Siemens l’infogérance (managed services) et des systèmes d’intégration.
Réduction d’effectifs
Siemens supportera Atos Origin dans l’intégration de sa division IT Solutions and Services (SIS) afin «d’engendrer des synergies dans un avenir proche». Dans le cadre de cette opération, les effectifs de Siemens IT seront réduits de 1750 personnes, dont 650 en Allemagne principalement dans l’administration, indique le communiqué commun. Le groupe industriel allemand s'est par ailleurs engagé à participer à hauteur de 250 millions d'euros aux coûts d'intégration et de formation.
En Suisse, Siemens IT, qui emploie 450 collaborateurs, sera également intégré au groupe français qui dispose d’une succursale helvétique comprenant moins de 100 personnes, selon les informations fournies par Siemens à notre rédaction. Il est toutefois encore trop tôt pour parler concrètement des détails de l’intégration au niveau global et suisse. La transaction devrait se concrétiser en juillet 2011, après consultations des autorités antitrust et des actionnaires d’Atos.
Pour mémoire, si au plan mondial les activités informatiques ont pénalisé les résultats de Siemens, en Suisse, les chiffres sont excellents. La filiale helvétique de SIS a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 222 millions de francs au 4e trimestre, en hausse de près de 13%.
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