Le fournisseur de puces ARM s’allie avec Microsoft

La prochaine version du système d’exploitation de Microsoft supportera désormais les architectures du fournisseur de processeurs ARM, a récemment annoncé le patron du géant des logiciels Steve Ballmer lors du salon électronique CES à Las Vegas. Selon lui, cette alliance stratégique est une évolution de Windows vers d’autres plateformes, notamment pour l'électronique mobile. L’OS de Microsoft ne se limitera donc plus seulement aux architectures x86 comme il le fait par exemple depuis les débuts du PC avec Intel.

ARM ne fabrique pas directement ses gammes de processeurs - qui ont la particularité de consommer peu d’énergie et qui sont surtout destinés aux terminaux mobiles et les tablettes - mais vend des licences à des constructeurs qui produisent eux-mêmes les puces. Grâce à cet accord avec Microsoft, le groupe basé à Cambridge depuis 1990 pourra dorénavant aussi investir le marché des PC - chasse gardée d’Intel, d’AMD et Nvidia - et plus spécialement celui des ordinateurs portables où la faible consommation d'énergie pourrait attirer bien des fabricants.

La Bourse de Londres réagit

ARM est né du rapprochement d'activités issues d’Apple et du défunt fabricant anglais d'ordinateurs Acorn Computers. La marque à la pomme a par ailleurs fait appel au groupe britannique pour équiper ses appareils mobiles (iPod, iPhone et iPad).

La date de lancement du prochain Windows n'est pas encore fixée, mais Microsoft a fait la démonstration à Las Vegas de prototypes du système fonctionnant sur des ordinateurs à base de processeurs ARM. Les investisseurs ont salué ce partenariat stratégique, faisant grimper le cours de l'action du Britannique à la Bourse de Londres la semaine dernière. Selon l’AFP, ARM vaut aujourd’hui plus de 7 milliards d'euros et devance nettement les 4,5 milliards affichés par AMD, mais reste loin derrière le mastodonte Intel qui pèse près de 90 milliards d'euros.