Le Canton de Vaud ne renouvelle pas son contrat avec Bedag

Alors que le contrat liant l’Etat de Vaud et Bedag arrive à échéance à la fin juillet 2009 et malgré d’intenses discussions entre les deux parties dans le but de trouver un accord, la décision finale est tombée vendredi dernier : le Canton de Vaud va reprendre le contrôle politique de son informatique. La question du statut est centrale dans ces discussions. De nombreux efforts ont été consentis afin de décider des principes d’une gouvernance commune respectant le statut de droit privé de Bedag (dont l’actionnaire unique est le Canton de Berne) et la nécessité pour le Canton de Vaud de fonder un établissement de droit public, en accord avec la législation sur les marchés publics. Ces discussions n’ont toutefois pas abouti dans les délais impartis. L’organisme entièrement public CCE.VD, créé par le Grand Conseil en 2000 déjà, se chargera du help desk, des postes de travail et de l’exploitation des serveurs et des logiciels. La réinternalisation des services auparavant confiés en externe à Bedag se fera par étapes sous le pilotage d’un comité mené par le Conseiller d’Etat François Marthaler. Dans un premier temps, Bedag hébergera encore les 450 machines de l’informatique vaudoise à Berne. Les rapports de travail ne cesseront donc pas abruptement ; on pourrait même les voir s’intensifier dans d’autres domaines tels que la cyberadministration ou les développements informatiques. Le Canton de Berne a pris acte de la décision vaudoise avec regret et a parallèlement assuré que les projets de collaboration rapprochée avec Abraxas Informatique et les Cantons de Saint-Gall et de Zurich n’étaient aucunement remis en cause par cette démarche. En outre, les Bernois ne souhaitent pas fermer la porte au Canton de Vaud: ce dernier reste libre de rejoindre le mouvement de coopération une fois les questions juridiques résolues, tout comme n’importe quel autre canton. Même regret chez Bedag face à la rupture des relations de clientèle avec Vaud. La perte d’une contribution s’élevant à un tiers du chiffre d’affaires de la société aura des conséquences sur l’exercice comptable de la seconde moitié de l’année prochaine. Malgré cette mauvaise nouvelle, Bedag entend maintenir son centre de compétences à Lausanne et continuer à y faire travailler autant de collaborateurs que possible. Selon les termes du directeur informatique de la société, il a été possible de gagner de nombreux nouveaux clients sur place hormis le Canton de Vaud, comme par exemple le Canton du Jura, dans lequel un nouveau centre de compétences doit être construit. Enfin, Bedag entend continuer à proposer son savoir-faire en matière de conseil et de développement de solutions de cyberadministration.