Juha Laurila, Nokia : «Nous concentrons nos recherches sur l’analyse des données des téléphones portables»
A l’occasion du vingt-cinquième anniversaire des centres de recherche Nokia, Juha Laurila, responsable du site vaudois, nous a ouvert les portes du Nokia Research Center Lausanne. Il évoque leur histoire et les axes de recherches en Suisse romande en collaboration notamment avec les étudiants de l’EPFL.

Que sont les NRC?
Les centres de recherche Nokia (ou NRC pour Nokia Research Centers) existent depuis 25 ans et comptent quelques 500 salariés. Nous sommes présents à proximité des universités dans le monde entier avec un modèle basé sur l’open innovation. Nous avons notamment des sites aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Finlande, à Pékin et même à Nairobi. Depuis 2008, nous sommes présents à Lausanne, d’abord au Parc scientifique de l’EPFL et maintenant dans le Quartier de l’innovation.
Quel est l’objet des recherches effectuées au NRC de Lausanne?
Nous concentrons nos recherches sur l’analyse des données issues des téléphones portables pour offrir à l’utilisateur de nouveaux services basés sur son contexte immédiat. Nous pourrions par exemple envisager un appareil qui détecte automatiquement votre présence à une réunion. Il pourrait alors couper le volume de la sonnerie, vous permettre d’accéder plus facilement à internet…
De quelle manière procédez-vous?
Depuis 2009, nous avons organisé une vaste campagne de collecte de données. Environ 200 volontaires nous permettent de récolter sur leurs smartphones des informations relatives à leur comportement. Il s’agit par exemple d’informations de localisation ou d’utilisation des applications et de l’appareil.
Comment êtes-vous organisés?
Douze personnes travaillent en permanence à Lausanne. Si on y ajoute les chercheurs qui viennent pour des projets spécifiques pour une durée limitée, on arrive à vingt personnes environ. Et nous comptons continuer à croître.
Quel intérêt trouvez-vous à être installés dans le Quartier de l’innovation?
Il paraissait important pour nous d’établir une présence en Europe continentale et la proximité de l’EPFL nous permet une collaboration étroite avec le monde universitaire à Lausanne. D’ailleurs certains étudiants travaillent avec nous sur des projets de recherche. Nous avons aussi développé des liens étroits avec d’autres universités ou instituts romands tels que l’IDIAP à Martigny. Et puis, l’écosystème local du Quartier de l’innovation qui mélange les petites start-up et les grandes entreprises favorise les échanges avec les collègues de l’industrie. Nous sommes complémentaires.
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