La plupart des entreprises suisses s'attendent à subir davantage de cyberattaques
Une enquête de Trend Micro montre que le risque de cyberattaques a augmenté l'année dernière. Les entreprises suisses se sentent plus vulnérables que les françaises et les allemandes.
Trend Micro a mené une nouvelle enquête avec l'Institut Ponemon sur le risque de cyberattaques. Les résultats traduit dans son «Cyber Risk Index» (CRI) montrent que ce risque a augmenté l'année dernière. Selon un communiqué du fournisseur japonais de cybersécurité, 90% des entreprises suisses interrogées s'attendent à être touchées par un vol de données au cours des douze prochains mois. Le CRI mesure les risques sur une échelle de -10 (risque le plus élevé) à +10. A l’échelle mondiale, l'indice est actuellement de -0,42, ce qui correspond à un risque élevé. Toujours au niveau mondial, c'est l'Amérique du Nord qui présente le risque le plus élevé de cyberattaques (-1,27).
Les entreprises suisses se sentent vulnérables
En Europe, le CRI est de -0,22, soit une légère augmentation par rapport à l'année passée (-0,13). Avec -0,72, la Suisse obtient un score relativement faible en comparaison européenne: 90% des entreprises suisses interrogées s'attendent à être touchées par une cyberattaque au cours des 12 prochaines années. Contre 78% en France et 83% en Allemagne. Outre les craintes relatives aux données clients, d'autres données (notamment en lien avec la propriété intellectuelle) génèrent des préoccupations.
«Il est important de comprendre que le rehaussement des niveaux de menace n'est pas une vague passagère. En raison de facteurs externes, le paysage de la sécurité informatique est actuellement en train de changer de manière significative», déclare Richard Werner, Business Consultant chez Trend Micro.
Le cloud figure parmi les infrastructures les plus vulnérables, selon Trend Micro. De nombreux responsables interrogés pour l’enquête précisent dépenser des ressources importantes pour la gestion des risques liés aux tiers, fournisseurs cloud y compris. Les dysfonctionnements de la structure organisationnelle et sa complexité sont aussi considérés parmi les risques les plus importants en matière de sécurité des infrastructures. En outre, les risques opérationnels les plus importants sont la perte de clientèle, la perte de propriété intellectuelle et la perturbation ou l'endommagement des infrastructures critiques.
