La Confédération s’engage dans la cyberéconomie
En créant l’eEconomy Board, elle veut bâtir des ponts entre les milieux économiques, scientifiques et politiques pour encourager l’innovation dans le secteur des TIC.

La Suisse consacre les dépenses les plus élevées au monde par habitant en matière de TIC. «Il n’en reste pas moins qu’elle n’utilise pas suffisamment le potentiel que recèlent ces technologies», explique lundi le Département fédéral de l’économie (DFE). Selon diverses études, le secteur des TIC, véritable moteur, a contribué à hauteur de 5,1 % du PIB helvétique, atteignant un résultat similaire à celui du bâtiment ou du commerce de détail. Pour le DFE, il est donc capital de porter une attention toute particulière à la bio-informatique, au cloud computing, aux cybercompétences (e-skills), au travail intelligent (smart work) et aux réseaux sociaux.
L'eEconomy Board aura pour tâches de donner des impulsions, de définir des priorités, de lancer des projets et d'assurer le transfert de savoir entre les principaux acteurs. Contrairement à d'autres pays où ce type de programme est en mains de l'Etat, la Suisse mise sur une étroite collaboration des autorités avec les milieux économiques et scientifiques à l'image d'un partenariat public-privé. Le nouvel organe, indépendant de l'administration fédérale sur le plan organisationnel, pourra accueillir jusqu’à 15 membres. Il est placé sous le patronage de Doris Leuthard, présidente de la Confédération, et emmené par Peter Waser, directeur général de Microsoft Suisse. Ses autres membres sont Patrick Aebischer, président de l'EPFL, Jürg Bucher, directeur général de La Poste Suisse, Isabelle Welton, patronne d'IBM Suisse, Heinz Karrer d'Axpo Holding et Nicola Thibaudeau de MPS Micro Precision Systems.
L'eEconomy Board sera financé par les partenaires engagés et par des agences de promotion et des fondations. Une somme annuelle de 200'000 francs sera en outre affectée au Bureau eEconomy, rattaché au SECO, qui sera chargé de la surveillance du programme, précise le DFE. Il est également prévu de publier un rapport annuel sur la cyberéconomie en Suisse à partir de 2012. L’organisation faîtière ICTswitzerland et le groupe parlementaire «e-Power pour la Suisse» ont salué cette initiative. Tous deux disent vouloir travailler en étroite collaboration avec le nouvel organe.
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