Programmation

L’EPFZ crée un langage quantique qui parle aux développeurs

A Zurich, une équipe de chercheurs a donné naissance à Silq, un langage quantique non pas orienté matériel mais basé sur la même logique que les langages employés aujourd'hui par les développeurs.

(Source: EPFZ)
(Source: EPFZ)

Des chercheurs de l’EPFZ ont élaboré Silq, un langage de programmation dédié à l'informatique quantique. Selon ses concepteurs, Silq représente un jalon important pour faire avancer le domaine car il ressemble aux langages de programmation avec lesquels les développeurs sont aujourd’hui familiarisés. «Silq est le premier langage de programmation quantique qui n'est pas principalement orienté sur la construction et la fonctionnalité du matériel, mais plutôt sur la façon dont les programmeurs pensent lorsqu'ils veulent résoudre un problème», explique Martin Vechev, professeur d'informatique à l’EPFZ.

Alors que les langages quantiques mis au point jusqu’ici nécessitent de connaître les détails de l’architecture propre à l'ordinateur quantique utilisé, Silq en fait abstraction. Avec notamment pour avantage de pouvoir exprimer des tâches et des algorithmes complexes avec moins de code. Ce nouveau langage demande en outre moins de ressources de mémoire en permettant la suppression des valeurs temporaires générées au cours du calcul. Cette «élimination automatique des déchets» utilise des commandes exemptes d'opérations quantiques spéciales, assure l’équipe qui a donné naissance à Silq.

Silq n’est pas le premier langage quantique à mettre en avant sa relative simplicité. Fin 2017, Microsoft a par exemple introduit Q#, qui fait appel à des éléments connus des langages Python, C# et F#. Selon les concepteurs de Silq, leur langage est supérieure à Q# entre autres car il nécessite beaucoup moins de code et utilise moins de fonctions intégrées.

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