Après le Viagra, le Tamiflu: gare aux contrefaçons!

Le dernier rapport de Sophos, entreprise spécialisée dans la cybersécurité, le montre: les contrefaçons du Tamiflu, vaccin contre la grippe porcine, explosent sur le web. C’est tout particulièrement le cas en Angleterre, où le gouvernement et Sophos s’allient pour avertir les acheteurs de Tamiflu sur internet des dangers qui les guettent. En effet, ils risquent non seulement de se faire escroquer en achetant inutilement une contrefaçon, et ainsi, d’enrichir des cybercriminels, mais encore de fournir des données personnelles à ces mêmes individus, qui leur serviront pour de futures arnaques. Hormis l’Angleterre, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada et la France sont les plus gros consommateurs de versions illégales et très profitables du Tamiflu. Les cybercriminels se regroupent en réseaux nommés Partnerka et génèrent un trafic aussi élevé que possible vers les sites vendant des produits illégaux, souvent désignés par le nom de "Canadian Pharmacy". Les moyens, eux aussi illicites, sont le spam, l’adware et le malware. En 2009 seulement, Sophos a intercepté des centaines de millions de spams et identifié nombre de faux sites pharmaceutiques dont la promotion est assurée par les affiliés de Partnerka. L’un des plus populaires parmi ces réseaux, Glavmed, est opéré depuis la Russie; Sophos estime son gain journalier moyen à quelque 16'000 dollars. La hausse des recherches de Tamiflu sur le web est en lien direct avec les inquiétudes de la population face à un manque éventuel de vaccins lors du pic de la pandémie, qui se fait toujours attendre.