Le nouveau concept de sécurité de Cyberhaven attire les investisseurs

Cyberhaven a levé plus de millions de dollars lors d'un premier tour de financement. Ces fonds proviennent de la société américaine de capital risque Accomplice, l'une des plus actives aux USA dans le domaine des start-up. Ils permettront à la spin-off de l'EPFL d'ouvrir un bureau à Boston afin de développer ses activités aux Etats-Unis. Dans le même temps, Cyberhaven continuera de développer sa R&D, au parc d'innovation de l'EPFL.

La solution de la start-up lausannoise n'a pas pour ambition de bloquer l'entrée aux malwares mais plutôt de les empêcher d'agir, précise George Candea, chairman de Cyberhaven: «Plutôt que de construire une forteresse, de cumuler des dizaines de pare-feu, nous avons décidé de protéger des workflows indépendants, c'est à dire l’ensemble d'applications, de fichiers et d'utilisateurs impliqués dans une activité sensible donnée, par exemple la préparation d'un rapport financier ou la négociation d'un accord intergouvernemental.» Concrètement, la solution protège un fichier crypté lors de son ouverture en créant autour un espace sécurisé.

Cyberhaven compte huit collaborateurs en Suisse. Vova Kuznetsov, cofondateur, va désormais développer les bureaux de l'entreprise à Boston. George Candea explique les raisons de cette installation aux Etats-Unis: «La Suisse est forte d'une exceptionnelle densité de personnel qualifié et d'infrastructures de qualité, mais c'est aussi un très petit marché. En nous installant aux USA, nous nous donnons une chance de faire croître en Suisse notre recherche et développement. Mais les Etats-Unis ne sont pas qu'un énorme marché, ils sont aussi l'opportunité de nous lancer dans une concurrence acharnée avec les meilleurs experts du monde entier.» La start-up créée en 2015 a déjà généré 640'000 dollars de revenus.