Conférence internationale

Okcon: les prochains défis de l’open data

| Mise à jour
par Rodolphe Koller

La Suisse a été l'hôte de la conférence internationale Okcon. Gouvernements, ONG et autres organismes y ont débattu du futur de l'open data.

(Quelle: Netzmedien)
(Quelle: Netzmedien)

C’est aujourd’hui que s’achève à Genève OKcon, la conférence mondiale dédiée à l’open data, organisée par l’Open Knowledge Foundation. Un succès selon son directeur Rufus Pollock, puisque quelque 950 participants ont participé aux multiples ateliers et conférences proposés quatre jours durant, avec pour leitmotiv «Broad, Deep, Connected».

Hôte de l’édition 2013, la Suisse en a profité pour dévoiler son nouveau portail open data qui compile plus d’un millier de jeux de données publiques provenant de divers offices. Pour Rufus Pollock, la Suisse fait des progrès en la matière: «Le portail a valeur de symbole de l’engagement de la Suisse pour l’open data, et ce n’est que le début…».

Défis à venir

L’un des ateliers organisés lors de la conférence a permis d’aborder quelques uns des défis auxquels se confrontent les multiples organismes et ONG œuvrant pour la mise à disposition de données publiques. D’abord la nécessité de relier dans le futur les données provenant des multiples initiatives. Les données sur la répartition des budgets et dépenses des Etats (santé, éducation, sécurité, etc.) pourraient par exemple être connectées à celles sur l’origine de leurs ressources financières (impôts, taxes, etc.), à condition toutefois d’avoir un socle minimal de standardisation. «Il faut être pragmatique et pas fanatique», commente à cet égard Rufus Pollock.

Autre défi, la clarification de la mission même de l’open data, qui oscille allégrement selon chaque initiative entre publication de données aussi neutres que possible et agenda militant. Plusieurs participants suggèrent enfin que l’open data devrait s’intéresser davantage aux besoins et désirs des utilisateurs, plutôt que de se plaindre que leurs données ne sont pas utilisées ou ne provoquent pas les changements escomptés.

Ces données qui ont une histoire à raconter

L’une des recettes pour séduire davantage le public passe par la visualisation et la mise en narration des données, suggéraient les intervenants à une autre présentation. Ainsi, l’organisme mexicain Subsidios al Campo, qui a analysé les subventions agricoles du gouvernement et les disparités entre grands et petits fermiers, pour les présenter de façon conviviale.

Après avoir développé un premier outil de recherche en ligne, l’organisme s’est rendu compte qu’il était surtout employé par les journalistes  pour rechercher des politiciens ayant bénéficié de subventions, afin d’écrire des articles à scandale. «Pour provoquer une prise de conscience sur le problème de fond, il a fallu créer d’autres visualisations adaptées aux audiences», explique Frederico Ramirez Corona, l’un des initiateurs du projet.

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