James Bond

Une montre intelligente made in Switzerland

| Mise à jour

La start-up genevoise Hyetis met au point une montre intelligente, financée en crowdfunding, capable de photographier, d’enregistrer, et de mesurer température, altitude et luminosité. Forte de ses origines suisses, la firme vise le haut de gamme.

Ce modèle de pré-série de Crossbow correspond à 98% au modèle qui sera mis en vente. (Quelle: Hyetis)
Ce modèle de pré-série de Crossbow correspond à 98% au modèle qui sera mis en vente. (Quelle: Hyetis)

Hyetis – leader en latin, c’est trois personnes passionnées. Designer industriel, avec une expérience de plus de 15 ans dans la haute horlogerie suisse, Arny Kapshitzer planche depuis une année sur une montre intelligente, baptisée Crossbow (arbalète). «Au début, les marques horlogères ont soutenu nos recherches, pour tester si ce domaine avait du potentiel pour elles avant de se retirer.» Longtemps, le projet est resté secret, mais il a été dévoilé il y a quelques jours, lorsque la start-up a officiellement été créée.

«Nous avons quelques partenaires, mais ils attendent de voir l’accueil réservé à la montre par le public. C’est pourquoi nous avons décidé de sortir maintenant de l'ombre, et faire appel au crowdfunding. Si les gens ne montrent aucun intérêt, alors ça ne sert à rien de poursuivre le développement.» Pour l’instant, l’équipe se dit débordée par des centaines de mails d’aficionados des quatre coins du monde.

Demain aura lieu le test grandeur nature, avec le lancement des pré-commandes pour 500 pièces de pré-série, autour de mille francs l’unité, livrées en fin d’année. «Elles correspondent à 98% au modèle final», précise Arny Kapshitzer. La caméra et la batterie devront encore être améliorées. La vraie smartwatch devrait débarquer plus tard, pour environ 1200 francs et devrait être personnalisable.

Détails sur le fonctionnement de la smartwatch

Tout d’abord, les concepteurs ont tenu à conserver la tradition suisse en créant une montre dotée d’un mouvement automatique aux lignes épurées, avec un boîtier en titane. La partie intelligente est dissociée au niveau de son alimentation en énergie. «Il faudrait jouer au tennis avec tous les jours pour l’alimenter automatiquement», sourit Arny Kapshitzer. Selon l’usage, la batterie devrait tenir un jour, ou plusieurs en stand-by.

La connectivité est prise en charge via WiFi, Bluetooth ou NFC. La montre possède une caméra haute résolution (environ 40 millions de Pixel), et des capteurs environnementaux, ainsi qu’un micro. Les données sont stockées dans l’objet, grâce à une mémoire flash qui devrait se monter à 32 ou 64 GB, puis transmises à un data center genevois.

La configuration de la Crossbow se fait via une application pour smartphone, un logiciel pour différents systèmes d’exploitation ou par le configurateur en ligne. «Elle est idéale pour un blogueur, qui ne perd pas le temps de sortir son téléphone pour faire une photo sur le vif et la publier. Elle pourrait devenir l'Instragram du futur.» Mais, précise le designer industriel, ce n’est pas un ordinateur de poignet. Elle permettra juste de lire l’entête d’un mail, par exemple. «Les montres intelligentes peuvent devenir les challengers des smartphones, qui deviennent toujours plus grands.»

D’ici fin septembre, l’app Hyatis pour smartphone sera disponible. Elle imitera les fonctions de story telling de Crossbow, afin de se familiariser en attendant d'avoir la smartwatch au poignet.

La petite start-up genevoise ne craint pas l’arrivée des smartwatches de Samsung et Apple. «Nous jouons sur le haut-de-gamme, un marché de niche. De toute façon, le public décidera.»

Kommentare

« Plus