Technologies émergentes

La Suisse bien positionnée dans les investissements deeptech en Europe

En Suisse, un investissement VC sur trois va dans la deeptech. Le pays est entre autres bien positionné dans les technologies d'intelligence artificielle émergentes, un domaine dont les opportunités génèrent un bon des investissements en capital-risque en Europe.

(Source: PublicDomainPictures / Pixabay.com)
(Source: PublicDomainPictures / Pixabay.com)

La deeptech ressort actuellement comme l'un des domaines les plus dynamiques en matière de capital-risque. C’est le cas en Europe, avec des acteurs suisses parmi les leaders, indique un nouveau rapport conjoint de Dealroom, Lakestar et Walden Catalyst, focalisé sur les investissements dans les start-up deeptech sur le Vieux Continent. 

Conscients que le terme peut sembler vague, les auteurs du rapport définissent les technologies deeptech comme de nouvelles percées scientifiques ou techniques qui sont introduites pour la première fois dans les produits et les entreprises. Les start-up actives dans ce domaine se caractérisent en outre par un profil particulier. Le risque technologique est plus important que celui lié à la concurrence. Les dépenses d'investissement sont plus élevées que chez les autres jeunes pousses. Les durées de développement sont plus longues et elles mettent plus de temps à atteindre la rentabilité. 

La Suisse fait assez bonne figure dans le secteur de la deeptech, où un investissement VC sur trois est consacré à ce domaine. Le pays se classe notamment 5ème en termes de brevets actifs. L’EPFL étant la 4ème université d'Europe la plus active au niveau des brevets déposés. La Suisse est en outre à la 3ème place du classement des start-up deeptech issues de ses universités en termes de valorisation. Un indicateur sur lequel l’EPFZ domine les autres universités européennes, l’EPFL pointant à la 5ème place et l'Université de Zurich à la 21ème place. 

Futur de l’IA et opportunités d'investissement 

La Suisse se distingue notamment dans les technologies d'intelligence artificielle émergentes, en considérant les brevets obtenus, avec trois hautes écoles classées dans le top 10 aux côtés d'universités britanniques, essentiellement. L'EPFZ est 1ère, l’université de Zurich 3ème et l’EPFL 7ème.  

Le boom de l’IA génère des opportunités d'investissement dans la deeptech. Le rapport mentionne ainsi les développements autour des questions de sécurité et de privacy des modèles d’IA et l'exploitation de ces technologies dans le domaine de la santé. D’autres tendances technologies évoquées ont trait aux besoins de développement des modèles de langage plus modeste en taille (notamment pour économiser les ressources) ou de modèles formés en vue de répondre à un besoin spécifique. Les auteurs du rapport mentionnent aussi l'opportunité que représentent les recherches visant à employer l’informatique quantique dans l’élaboration d’algorithmes qui pourraient façonner une intelligence artificielle générale (IAG).  

Plus d’un milliard injecté dans le futur de l’IA en Europe 

Ces perspectives insufflent une hausse marquée des investissements européens  dans le futur de l’IA. Se positionnant comme un concurrent d'OpenAI, la start-up allemande Aleph Alpha vient de lever 500 millions de dollars. Alors que la jeune pousse française Mistral AI a bouclé en juin dernier un tour de série A de 105 millions d'euros. Sans prendre en compte le récent tour de table d’Aleph Alpha, les fonds de capital-investissement ont financé les innovations IA européennes à hauteur de 1,3 milliard de dollars en 2023. La hausse est impressionnante, en comparaison des 140,2 millions levés en 2018. 
 

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