Plus de la moitié des aînés ciblés par des cyber-escrocs

En Suisse, chez les personnes de 55 ans et plus, près de 80% ont été confrontées à une tentative d’abus financier au cours des cinq dernières années. C’est l’un des principaux constats de la dernière étude publiée par Pro Senectute Suisse, qui se penche aussi sur les abus d'origines cybercriminelles. Le nombre d’aînés ciblés par des escrocs en tout genre est un peu en deçà de la première étude de 2018, mais le montant des dommages, estimé à environ 675 millions de francs suisses par an, a augmenté de plus de deux tiers. 

Les auteurs de l'étude précisent que l'analyse des données suggère que la pandémie pourrait avoir contribué à l'augmentation des dommages en encourageant la numérisation, qui a offert de nouvelles possibilités d'activités criminelles. Sur le volet de la cybercriminalité, les résultats montrent que plus de la moitié des sondés ont fait l'objet d’une tentative d’abus. Dans près de 7% des cas, celles-ci se sont soldées par un préjudice financier. 

Toujours sur le volet numérique, ce sont les fraudes au paiement en ligne qui comptent le plus de victimes dans la population étudiée (47’921 cas pour 2‘913‘592 de personnes au cours des cinq dernières années). Les piratages de compte, les fausses infections d'ordinateur (pop-up) et le phishing dénombrent chacun 33’545 victimes. Suivent les fausses annonces en ligne (31’149). A titre de comparaison, tous types d'abus confondus, ce sont les vols dans un lieu public qui font le plus de personnes lésées (148’555).  

A noter que le phishing est l'activité criminelle qui engendre le plus de pertes financières, derrière les entreprises qui contactent les seniors pour leur vendre des biens ou des services qui ne leur sont pas utiles.