Médias romands: seules les radios font leur trou sur les réseaux sociaux

On le sait, les jeunes boudent toujours plus les canaux d’informations classiques pour se tourner vers internet. Les médias romands doivent accompagner ce changement dans la consommation de l’information, mais la recette reste à trouver pour certains, selon une étude de Virtua, intitulée avec humour «Les médias romands sont-ils swag?» Aujourd’hui, on ne passe plus que 35 minutes à lire la presse, 102 minutes à écouter la radio, 136 minutes à regarder la télévision. Et internet? Etonnamment seulement juste un peu moins de deux heures.

600'000 romands possèdent un profil Facebook. 75% consultent les réseaux sociaux depuis leur smartphone. Ils y passent en moyenne 17 minutes quotidiennement.

La Suisse romande compte dix stations de télévision, 30 radios et 70 journaux et magazines. 70% d’entre eux ont une page Facebook, un peu moins sur Twitter. Loin derrière Youtube séduit encore 19 médias. Linkedin, Google+, Pinterest et compagnie sont largués.

La radio est plébiscitée

La radio rassemble 68% des fans (347'000 cumulés), la presse écrite 24% et la télévision 8%. Rouge FM et Couleur 3 comptent le plus de fans, mais ne sont pas les plus actives (Rhône FM et One FM). Il faut relever que les pages des émissions et des animateurs n’ont pas été prises en compte dans ce calcul.

La presse se défend

Côté presse écrite, c’est la Tribune de Genève qui possède la plus grande communauté, 13'063 fans, devant le matin et 20 Minutes. Si elle compte trois fois moins de fans que la radio, elle produit en revanche davantage de publications et d’interactions. Le Temps n’a pas de page Facebook. Ce secteur connaît la plus grande progression en chiffres réels et en parts de marché virtuels.

Face aux magazines, les quotidiens s’apparent près de trois quarts des fans, ce qui s’explique aussi par leur fréquence de publication.

La télévision à la traîne

3200 fans par page en moyenne et 1,8 post par jour! Si cela peut s’expliquer par la régionalité des émetteurs dont la plupart ne couvrent qu’une petite partie du territoire, le score de la RTS (autour de 7800) déçoit en revanche. Ce secteur semble encore tâtonner, estime l’étude, qui, au passage, affirme que le paysage des réseaux sociaux des médias romands est encore relativement calme. «Le fait que plus de 70% d’entre eux soient présents sur Facebook semble traduire un frémissement, prémisse d’un engagement plus sérieux».

Virtua déplore encore la «frilosité» et le «manque d’initiatives» et attribue un niveau de swag: «entre apprenti lolcat et aspirant gangnam style».