Plaque tournante?

Logiciels espions exportés depuis la Suisse

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Des entreprises actives dans la cyber-surveillance passeraient par la Suisse pour vendre leurs logiciels espions à des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme, selon Wikileaks.

La RTS publie une enquête sur le trafic de logiciels espion, après la publication de divers documents de Wikileaks laissant sous-entendre que les transactions auraient eu lieu en Suisse. Ainsi, l’entreprise britannique Gamma, qui a une filiale à Berne, aurait vendu du matériel au Turkménistan, à la Serbie ou encore à Oman. Son logiciel de surveillance et d’intrusion informatique FinFisher aurait également servi à espionner les dissidents égyptiens, malaisiens ou éthiopiens.

Dreamlab et Elaman, ses partenaires, sont aussi visés par les révélations de Wikileaks, pour leurs contacts renouvelés avec le Turkménistan et Oman, pour des contrats ne dépassant pas le million de francs.

Selon le Sankt-Galler Tagblatt, une dizaine de demandes d’exportations de «techniques de surveillance» (déchiffrage de message, écoute de conversation, cheval de Troie…) attendent d’être avalisées par le Secrétariat d’Etat à l’Economie. L’ONG Privacy International a alerté la Confédération pour bloquer ces demandes et renforcer le contrôle sur les exportations de ce genre. «Ces technologies originellement destinées à lutter contre le crime peuvent devenir de redoutables outils de répression si elles tombent aux mains de gouvernements totalitaires», explique l’ONG, citée par la RTS.

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