Quinzième rapport semestriel de MELANI

Les PME, cibles des cyberpirates

| Mise à jour
par helenel

Dans son rapport sur le premier semestre 2012, la Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information Melani constate que les PME sont de plus en plus touchées par les cyberattaques. Elle aborde aussi les projets de coopération internationale dans ce domaine.

La Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information Melani a publié aujourd’hui son dernier rapport semestriel pour la période du 1er semestre 2012. Elle observe que les cas de vols de données par piratage ou par phishing sont en augmentation et note que ces vols touchent le plus souvent des PME. En effet, alors que les médias évoquent les cas des grandes entreprises, probablement parce qu’ils sont spectaculaires, 75% des 885 incidents signalés en 2011 concernaient des entreprises de moins de 1000 salariés. Cette situation s’explique par le fait que les PME sont moins sensibilisées à la question de la sureté de l’information.

Le phishing vocal en hausse

En outre, Melani note que la Suisse connaît chaque jour des attaques de phishing. Si le plus souvent, cela passe par des courriels qui incitent les clients à fournir leurs données, les cas de phishing vocal (voice phishing) sont en nette augmentation pour ce 1er semestre 2012. Concrètement, la victime reçoit un appel d’un soi-disant service de support informatique qui demande de télécharger un programme d’accès à distance pour accéder à l’ordinateur de la victime. Le pirate peut ainsi voir toutes les informations de sa victime et notamment, les données de cartes de crédit ou de compte bancaire. Dans ces cas, les entreprises sont des victimes collatérales dans la mesure où elles peinent à communiquer avec leurs clients.

Coopération nationale et internationale de protection des cyberrisques

Le rapport de Melani précise en outre que le Conseil fédéral a approuvé le 27 juin 2012 la stratégie nationale de protection contre les cyberrisques. Il s’agit de mettre en œuvre en Suisse une coopération public-privé  afin de détecter de manière précoce les cybermenaces, d’améliorer les capacités de résistance des infrastructures et de réduire cyberrisques liés en particulier à la cybercriminalité, au cybersabotage et au cyberespionnage. 

Au niveau international, un nouveau Centre européen de lutte contre la cybercriminalité sera créé et basé auprès d’Europol, l’Office européen de police à La Haye. Proposé le 28 mars 2012 par la Commission européenne, il débutera ses activités au début de 2013.

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