Après ChatGPT et Meta AI, Grok confronté à son tour à des fuites de conversations (update)
Le chatbot IA Grok de l’entreprise xAI d’Elon Musk dispose désormais lui aussi d’une fonction «Partager» avec laquelle des contenus – le plus souvent involontairement – peuvent être rendus publics. Plus de 370'000 conversations se sont ainsi retrouvées sur le net. Grok rejoint ainsi la liste des chatbots épinglés pour des incidents comparables: ChatGPT et Meta AI.

Mise à jour du 25 août 2025: Après des incidents similaires concernant Meta AI et ChatGPT, des conversations d’utilisateurs avec le chatbot Grok, de l’entreprise xAI d’Elon Musk se sont, elles aussi, retrouvées sur Internet. Selon une enquête du média Forbes, il s’agit de plus de 370'000 conversations.
Les conversations publiées vont de questions médicales confidentielles en passant par des noms et des données personnelles, jusqu’à des conversations sur la manière de fabriquer certaines drogues ou des explosifs. Certaines enfreignent directement les règles de xAI. Parmi les échanges rendus publics, un plan détaillé pour assassiner Elon Musk aurait même été retrouvé.
Le problème provient – comme dans les cas précédents – de la fonction «Partager». Lorsqu’elle est utilisée, une URL publique est générée et reste accessible aux moteurs de recherche, ce qui permet à des tiers de retrouver les contenus.
Bien que le compte officiel de Grok assurait en début d’année que son chatbot n’était pas concerné par ce type de vulnérabilité, des utilisateurs de X alertaient déjà sur de possibles divulgations. D’après Forbes, la période exacte des fuites demeure toutefois inconnue.
Des précédents avec ChatGPT
Début août, des conversations privées de ChatGPT avaient déjà fuité dans les résultats de recherche Google. En cause, un bouton «Make this chat discoverable» qui rendait les échanges non seulement accessibles par lien public, mais aussi indexables par les moteurs de recherche, selon le média Fast Company. Certaines de ces conversation concernaient des contenus sensibles, allant du meurtre aux préférences sexuelles. Face à la polémique, OpenAI avait rapidement supprimé cette option et annoncé travailler au retrait des conversations déjà indexées.
News du 16 juin 2025: En Suisse, Meta AI est pour l’instant intégré aux applications Meta telles que WhatsApp ou Facebook. En revanche, dans certaines régions comme les États-Unis, le chatbot IA de Meta est disponible en tant qu’application autonome — et dans ce contexte, «Meta AI» peut être qualifiée de véritable «catastrophe pour la protection des données», selon un article de TechCrunch.
Le problème vient principalement de la fonction «partager» intégrée à l’application. Celle-ci permet aux utilisateurs du chatbot IA de rendre leurs conversations accessibles à d’autres. Pourtant, selon TechCrunch, beaucoup ne réalisent pas qu’ils publient parfois ces échanges de façon publique, donc visibles pour tous, et que ces conversations peuvent contenir des informations très intimes.
Le portail donne plusieurs exemples de questions posées sur l’application, allant de sujets répugnants, à des questions très intimes, jusqu’à des demandes relevant de l’illégalité. Tous ces échanges sont publiés avec le nom complet des utilisateurs concernés.
Les publications semblent être automatiquement partagées sur le réseau social utilisé pour se connecter, selon les paramètres par défaut pour les nouvelles publications. Ainsi, les utilisateurs qui ont l’habitude de partager leurs posts Instagram publiquement voient également leurs conversations avec Meta AI accessibles à tous, explique TechCrunch. Il est important que les utilisateurs en soient conscients, car, d’après le média spécialisé, Meta AI ne les informe pas clairement sur les personnes avec lesquelles leurs conversations IA sont partagées.