13e Journées Solutions Bancaires

Comment les TIC peuvent-elles relayer la croissance des banques?

| Mise à jour

Organisées par Unicore dans le Bâtiment des Forces Motrices genevoises (BFM), les 13e Journées Solutions Bancaires se sont penchées sur les conditions du redéploiement des banques et la place des TIC dans leur croissance.

La 13e édition des Journées Solutions Bancaires (JSB), véritable plateforme d’échange des mondes financiers et technologiques autour de problématiques communes, était cette année consacrée aux nouveaux relais de croissance des banques. L’événement a réuni quelque quarante entreprises spécialisées dans l’édition ou l’intégration de logiciels bancaires qui comptent parmi les principaux fournisseurs de solutions IT.

Si l’objectif a été d’identifier les éléments qui devront être développés au sein des banques, en Suisse en particulier, afin de préserver, voire d’augmenter leur importance ces prochaines années, une des principales interrogations a porté sur la capacité des TIC à être un relais de leur croissance future. Les technologies de l’information et de communication peuvent-elles en tant que telles être l’un de ces relais? La mise en œuvre des nouveaux métiers et de produits financiers ainsi que de pratiques novatrices impliqueront dans tous les cas un important recours à ces technologies, a expliqué Daniel Brauen, commissaire de la manifestation.

Lors d’une table ronde, des personnalités des mondes bancaire et technologique ont apporté leur vision de la place des TIC dans la croissance future des banques. A la question si les technologies de l’information et de la communication étaient un facteur réel ou potentiel de croissance voir générateurs de coûts, tous ont répondu au niveau du potentiel. Pour les intervenants, le potentiel de l’informatique bancaire réside notamment face au développement des nouvelles réglementations.

Toutes les conditions remplies

Bao-Viet Le, d’Accenture, a ainsi estimé que toutes les conditions sont aujourd’hui remplies pour créer de la valeur, en particulier grâce à la maturité des technologies et à l’acceptation de tous de celles-ci, toutes classes d’âge confondues. Et de citer une étude de son groupe qui montre que s’il y a cinq ans, moins de 5% des clients étaient prêts à changer de banque, ils sont dorénavant un sur trois à l’envisager si on leur offre des opportunités et des innovations techniques intéressantes.

Pour Stéphane Rey, de chez McKinsey, certaines problématiques se posent encore aux établissements bancaires avant de pleinement pouvoir exploiter le potentiel des TIC, notamment celle du nombre et de la complexité des systèmes. Il s’agit à ce titre de simplifier impérativement les solutions qu’ils utilisent en leur sein. La nécessité de répondre au régulateur à moindre coûts est aussi un enjeu de taille.

Les intervenants ont également mis en garde les banques: sur n’importe quel projet informatique, après 6 à 9 mois, s’il n’y a pas de délivrance, il faut les revoir. Selon Stéphane Rey, 80% des initiatives informatiques sont soit délivrées trop tard, trop coûteuses par rapport à leur prix initial ou ont été revues à la baisse drastiquement. «Dans la réalité, la raison des échecs d’implémentation, c’est que 99% des projets sont customisés», considère le spécialiste de chez McKinsey.

 


 

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