Etude internationale

La cyberadministration suisse est encore et toujours à la traîne

par Kevin Fischer (Traduction/adaptation: ICTjournal)

En comparaison internationale, les services administratifs électroniques suisses sont peu performants. Selon une enquête du Boston Consulting Group, la fréquence d'utilisation et la satisfaction sont inférieures à la moyenne. Mais d'autres enquêtes brossent parfois un tableau plus positif.

(Source: VRD / Fotolia.com)
(Source: VRD / Fotolia.com)

La population suisse utilise les services publics numériques moins fréquemment que la moyenne au niveau international. Ils sont également moins satisfaits des services de cyberadministration proposés. Des constats qui ressortent de l'enquête Digital Government Citizen Survey menée par le Boston Consulting Group (BCG) dans 36 pays auprès de 24’500 citoyens.

Environ 38% des Suisses interrogés utilisent les services gouvernementaux numériques au moins une fois par semaine. C’est 9% de moins que la moyenne internationale mais mieux qu’en Allemagne (33%) et qu’en France (31%). Concernant le taux de satisfaction relatif à ces services, il atteint les 53% en Suisse. La moyenne internationale se situe à 61% et celle concernant les pays en développement à 58%. En Allemagne, la satisfaction est de 50%, tandis qu’elle atteint les 69% en France.

Des résultats contradictoires

Les données de BCG sur la satisfaction ne correspondent cependant pas aux données recueillies par l'Initiative D21 dans son e-Government Monitor 2020, dans lequel trois-quarts des utilisateurs se disent satisfaits des services de cyberadministration suisses. Dans le e-Government Monitor 2019, la satisfaction des Suisses était à peine inférieure. Mais dans le E-Government Benchmark 2020, qui compare les services d'administration en ligne en Europe, la Suisse a obtenu un score relativement faible. Et ce, en partie à cause de l'absence d'une e-ID certifiée au niveau national. La qualité et l'adoption des services en ligne des administrations helvétiques pourraient combler leur retard en cas d’acceptation de la loi fédérale sur les services d'identification électronique, qui sera soumise à l’approbation du peuple le 7 mars.

Pour connaître les arguments des défenseurs et des opposants à cette loi, lire >> La campagne sur l’e-ID est lancée.

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