Etude sur la numérisation des entreprises

Les sociétés suisses les plus prospères s'intéressent davantage au digital

Les entreprises qui s'estiment performantes accordent beaucoup d'importance à la numérisation. L'utilisation des nouvelles technologies dépend aussi fortement de la taille des sociétés.

(Source: Fotolia)
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La numérisation est un enjeu important pour les sociétés prospères. Ce constat émane de la dernière enquête réalisée par la société d’audit et de conseil EY. L’étude a été menée auprès de 700 sociétés suisses (dont 123 romandes) employant entre 30 et 2000 collaborateurs. En l’espace d’un an, l’importance de la numérisation s’est fortement accrue pour les entreprises suisses. Deux tiers des sondées accordent désormais une importance moyenne à grande à la transformation numérique. Contre une minorité une année auparavant. Selon l'étude, le crédit à la digitalisation est lié au succès commercial. Ainsi, la numérisation revêt une certaine importance pour la majorité des entreprises qui se considèrent comme prospères. A l’inverse, le rôle de la digitalisation sera faible voire nul pour les moins performantes. Ce faisant, le risque d’une société numérique à deux vitesses pèse sur les entreprises suisses de taille moyenne.

En matière de numérisation, les auteurs n’ont décelé aucune barrière linguistique en Suisse. L’étude montre que de Genève à Romanshorn, la numérisation occupe pratiquement la même place en termes d’importance. A noter que cette situation diverge avec l’Allemagne où le tableau est moins équilibré. Au nord-est du pays, la proportion d’entreprises qui qualifient la numérisation de très importante pour leur activité est six fois moins élevée que dans le sud-ouest.

La taille compte face à la numérisation

Lorsqu’il s’agit d’intégrer les nouvelles technologies dans son modèle d’affaires, la taille de l’entreprise a son importance. Près de trois-quarts des entreprises avec un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de francs utilisent les technologies numériques. En revanche, la situation est différente pour les sociétés dont le chiffre d’affaires n’atteint pas les 30 millions. A peine une sur cinq seulement déclare que les technologies numériques ont une très grande importance. Pour Martin Ceccon, Digital Strategy Leader d’EY Suisse, les entreprises de plus petite taille doivent s’ouvrir à la numérisation et investir dans les technologies correspondantes, «faute de quoi elles risquent d’être prises dans une dangereuse spirale descendante».

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