Evénement

DataTrends 2021: donnée, culture, sécurité... et qbits

Organisé par le Groupe T2i en partenariat avec IBM, l’édition 2021 de DataTrends a été l’occasion de se plonger dans les tendances numériques d’aujourd’hui et d’après-demain. Retour sur les interventions de la matinée auxquelles la rédaction d’ICTjournal a assisté.

L'édition 2021 de DataTrends s'est tenue au SwissTech Convention Center.
L'édition 2021 de DataTrends s'est tenue au SwissTech Convention Center.

Après avoir fait l’impasse sur l’édition 2020, pandémie oblige, l’éditeur et prestataire informatique T2i était de retour le 5 novembre dernier avec son événement annuel DataTrends. Réalisée en partenariat avec IBM et comptant de nombreux intervenants externes, la manifestation mêlant plénières et sessions thématiques est l’occasion pour les responsables IT et clients de T2i de se plonger dans les tendances du moment. Ou, pour reprendre les mots d’introduction de Christian Kohli, Directeur de l’unité d’affaires Administration Publique du groupe, de «faire un pas de côté, réfléchir aux tendances qui nourriront l’innovation et trouver l'inspiration pour les transformations à venir».

La donnée: facteur de succès et d’échec

Et de tendances, il a été beaucoup question dès la première intervention de Pascal Lenoir, Directeur Général Adjoint du Groupe T2i. S’appuyant sur l’historique des sociétés jouissant de la plus forte capitalisation boursière, le responsable a d’abord montré combien les entreprises ayant le plus grandi durant les dernières décennies sont aussi celles qui excellent dans la collecte et le traitement des données. Et de rappeler que dans la plupart des organisations, les données, bien que présentes, sont en grande partie dissimulées et peinent à être exploitées, générant davantage de coût de stockage que de gain de productivité.

Pour Pascal Lenoir, cette donnée «à la fois facteur de succès et d’échec» est au cœur des cinq tendances du moment: l’essor des objets connectés, l’adoption généralisée des logiciels cloud, l’explosion des applications de l’intelligence artificielle, l’omniprésence du risque cyber, et l’intérêt grandissant pour la données dans la gestion des talents.

Culture intentionnelle

Le sujet très tendance de la numérisation des RH était d’ailleurs au cœur d’une autre intervention de la matinée. En charge du recrutement chez Cisco France, Maria da Costa a décrit les enjeux du passage au travail hybride dans son organisation. Pour la spécialiste, cette transition est l’occasion de repenser l’expérience offerte aux collaborateurs, la manière de prendre en charge leur bien-être et la culture de l’entreprise, notamment en matière d’inclusion. Avec des collaborateurs tantôt au bureau, tantôt à domicile, des dimensions du travail allant autrefois de soi, nécessitent désormais d’être gérées pro-activement, selon Maria da Costa. Pour la responsable, ce changement passe par le développement de nouvelles pratiques et le recours accru aux outils et données numériques.

Qui est responsable de la cybersécurité?

Des données précieuses qui peuvent aussi être dérobées ou collectées abusivement, ont averti les intervenants à la table-ronde sur la confiance numérique organisée un peu plus tôt. Directrice de l’association Trust Valley, Lennig Pedron a souligné que la sécurité est le premier des besoins humains et appelé à la collaboration des acteurs du domaine cyber en Suisse romande. CISO et DPO du Groupe T2i, Adriano Labate a quant à lui expliqué l’importance pour les organisations de combiner mesures techniques et de sensibilisation, mais aussi la responsabilité des fournisseurs pour préserver une confiance numérique indispensable à l’activité. Également invité à la table-ronde, le journaliste et auteur Grégoire Barbey a plaidé pour un État moins fouineur, mais plus compétent - dans les deux sens du terme - en matière cyber.

Qbits

Ancré dans les tendances du moment, DataTrends a aussi offert de l’espace à un moment plus prospectif, avec l’intervention de Xavier Vasques, CTO d’IBM France, consacrée à l’informatique quantique. Pour l’expert, le développement de systèmes quantiques est une réponse à l’épuisement de la Loi de Moore, au même titre que l’emploi de nouveaux matériaux, techniques de gravures ou encore systèmes IA s’inspirant de la structure cérébrale. De la chimie à la finance, en passant par le fameux problème du voyageur de commerce, il a énuméré plusieurs domaines où les capacités décuplées de l’informatique quantique (c’est une euphémisme) montrent déjà leur utilité. Mais ce n’est pas tout, à souligné Xavier Vasques: l’informatique quantique ce n’est pas seulement plus de puissance pour résoudre les mêmes problèmes, c’est aussi la promesse de pouvoir modéliser des phénomènes eux-mêmes de nature quantique…

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