Hésitation

Blockchain: La Bâloise recule, WWF Suisse avance

Tandis que la Bâloise met en pause sont projet de blockchainisation des transferts des prestations de libre passage pour des raisons de coûts de transaction, WWF Suisse compte sur la chaîne de blocs pour simplifier ses émissions de confirmation de dons.

La WWF Suisse expérimente la blockchain (Source: Proxeus)
La WWF Suisse expérimente la blockchain (Source: Proxeus)

Pour réduire le temps et les coûts de transfert des prestations de libre passage, la Bâloise a étudié l’automatisation du processus via la blockchain. Transmettre ainsi automatiquement les informations de prévoyance vieillesse des assurés qui quittent ou intègrent la Bâloise auraient réduit cette opération de 2 jours à 5 minutes, et ce 25’000 fois par an, a expliqué au Temps Thomas Schöb, responsable de l’assurance vie collective.

Le problème, c’est qu’entre le début du projet et cette décision d’y mettre fin, les coûts de transaction sur la blockchain Ethereum que comptait utiliser l’assureur ont été multiplié par 20 a indiqué Roberto Brunazzi, porte-parole du groupe, à inside-it. Malgré les économies substantielles promises, le projet n’était plus rentable a décidé la direction. Une décision qui ne signifie pas l’arrêt définitif des expérimentations autour de la blockchain pour la Bâloise. Ce projet est seulement mis en pause pour le moment tandis que d’autres études de faisabilité sont en cours sur d’autres sujets.

L’argument écolo

De son côté, WWF Suisse s’est appuyée sur la blockchain et le savoir faire de start-up zurichoise Proxeus pour alléger les coûts des démarches associées à chaque don reçu. Le prototype de «moteur de confirmation de dons» présenté ce 20 juin par la jeune entreprise (voir vidéo ci-dessous) utilise la blockchain Ethereum pour confirmer la réception d’un don de la part d’un donateur et émettre le document qui permettra à celui-ci d’apporter la preuve de ce don aux impôts. «Nous contribuons à faire en sorte que les dons aillent là où il le faut. En minimisant la complexité du système, nous avons maximisé les bénéfices pour les projets du WWF Suisse», s’enthousiasme Antoine Verdon, cofondateur de la société qui a récemment levé 25 millions de dollars dans le cadre d’une ICO.

Dans son communiqué, la start-up  anticipe les critiques sur la consommation énergétique de la blockchain et tente de les désamorcer: «En remplaçant le papier, la Blockchain ne consomme pas seulement de l'électricité à un taux comparable ou inférieur (7 000-14 000 kWh/kg pour le papier, 70 kWh/transaction pour Ethereum), [...] mais elle ne aucun des impacts indésirables de la production de papier tels que la déforestation et la pollution de l'eau et de l'air.» Des éléments qui ont vraisemblablement convaincu WWF Suisse.

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