Mondes virtuels

Mais que peuvent déjà faire les marques dans le métavers?

Certaines marques n'hésitent pas à déjà partir explorer le potentiel du métavers. A l'image de H&M, Samsung, Heineken, MINI ou encore Wendy’s, qui se sont tournés vers différentes plateformes pour y tester des expériences de marketing digital d’un nouveau genre.

Le métavers présente différentes opportunités pour les entreprises, à la fois B2B et B2C. Dans le domaine du marketing digital, certaines ont déjà franchi le pas et testent dans diverses directions le potentiel d'une expérience sociale virtuelle et immersive. A l’image de Jelmoli, qui a ouvert un showroom où il est possible de découvrir des vêtements à l'aide de lunettes VR et de les acheter immédiatement sous forme de NFT.

H&M réunit médias, influenceurs et stylistes dans son métavers

La chaîne de grands magasins suisse n’est pas le seul exemple de cas d’usage dans le secteur de la mode. H&M s'est aussi laissé tenter par le métavers. L’entreprise suédoise de prêt-à-porter a mis au point son propre monde immersif, en l'occurrence un showroom virtuel. Ciblant le marché européen, ce projet pilote a pour objectif de stimuler et d’entretenir des relations avec les médias, les célébrités, les influenceurs et les stylistes, explique H&M dans son annonce. Il ne s’agit pas, pour l’heure, d’un magasin virtuel où l'on pourrait acheter des NFT d'actifs virtuels, mais d’un concept consistant à étendre dans un métavers ses showrooms physiques. «Un showroom virtuel permet aux invités de découvrir de nouvelles campagnes à tout moment - sans se déplacer physiquement. Il offre également la possibilité d'accueillir des événements auprès d'un public plus large», précise le groupe. Mis au point en collaboration avec l’agence Dept et la plateforme technologique Journee, le showroom virtuel de H&M présente les pièces d'une nouvelle collection sous forme de graphiques 3D détaillés et surdimensionnés. Le mouvement fluide et les couleurs vives des graphiques donnent vraiment vie aux pièces, assure l’agence Dept.

Le showroom virtuel de H&M. (Source: H&M)

Badges NFT sur Decentraland pour Samsung

Samsung a de son côté créé dans le métavers une réplique de «837», son flagship store de New York. Baptisé «837X», ce monde immersif se visite via la plateforme Decentraland. Dans sa communication, Samsung présente cette expérience à la fois ludique et communicationnelle comme un moyen pour les fans de la marque de se lancer dans des quêtes pour gagner des badges NFT et d’autres actifs numériques «tout en se plongeant dans les piliers de l'entreprise que sont la connectivité, la créativité et la durabilité». Dans une récente interview accordée à ZDnet, la CMO de Samsung, Michelle Crossan-Matos, explique que «837X» est notamment une opportunité pour communiquer à un jeune public les efforts de l'entreprise en matière de développement durable.

Les fans de Samsung peuvent gagner des badges NFT sur Decentraland. (Source: Samsung)

Heineken se la joue ironique

Decentraland est aussi la plateforme qu’a choisie Heineken pour explorer le métavers, ou plutôt pour s’en moquer... La marque y a organisé un événement pour lancer une bière virtuelle. L'événement a attiré peu de visiteurs et les avatars assurant l’animation étaient apparemment peu convaincants, selon un journaliste américain. Du côté du fabricant de bière, un communiqué assure qu'il s’agissait en fait de second degré, qualifiant sa bière virtuelle de blague ironique. «C'est une idée consciente qui se moque de nous-mêmes et de beaucoup d'autres marques qui se lancent dans le métavers avec des produits qui sont mieux appréciés dans le monde réel», a expliqué Bram Westenbrink, responsable mondial de la marque Heineken.

Heineken a lancé une bière virtuelle sur Decentraland, une «blague ironique» selon la marque. (Source: Heineken)

Courses de MINI sur Horizon Worlds

Loin de la pose ironique de Heineken, certaines marques misent sur des expériences mises en place sur une plateforme à vocation ludique, à l'instar de Decentraland, mais propriété du groupe Meta, à qui l'on doit la hype actuelle autour du métavers. On veut parler de Horizon Worlds. A l’occasion du récent Cannes Lions International Festival, Meta a illustré comment certaines marques de renom explorent sa plateforme de métavers. Dont le fabricant automobile MINI, qui, dans son MINIVerse, propose un jeu de course de karting accessible aux possesseurs d’un casque de VR Meta Quest 2. Pour le fabricant, l'objectif est de façonner sa notoriété auprès des jeunes générations. «A ce stade, il ne s'agit pas de vendre des voitures [...] c'est une démarche de sensibilisation pour la marque, pour s'engager auprès de publics cibles que nous n'atteindrions pas autrement», a confié à AdWeek Sebastian Beuchel, Head of Global Brand Management chez MINI.

Le MINIVerse propose un jeu de course de karting en VR. (Source: DR)

Frites et burgers virtuels chez Wendy’s

Horizon Worlds de Meta accueille déjà de nombreuses autres marques. A l’instar de la chaîne de fast food Wendy’s, qui a concocté une expérience de réalité virtuelle ludique qui fait par ailleurs écho aux précédents propos du responsable de Heineken. Car le Wendyverse permet de s'acheter des frites de pixels et de confectionner des burgers virtuels. Il existe toutefois un lien avec le monde réel, puisque les joueurs peuvent gagner des coupons de réduction pour des produits vendus dans les vrais restaurants de la chaîne.

«La vision complète du metavers n'est peut-être pas pour tout de suite, mais les marques devraient commencer à expérimenter ce que sera leur présence dans le metaverse dès maintenant», déclare dans un communiqué Vishal Shah, vice-président du Metavers chez Meta, avant de présenter Horizon Worlds comme un excellent point de départ pour cet écosystème encore balbutiant.

Le Wendyverse permet de s'acheter des frites de pixels et de confectionner des burgers virtuels. (Source: The Wendy's Company)

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