Banques d’images

Les algorithmes de Meta pourront s'entraîner sur Shutterstock (update)

Shutterstock lance son outil de conversion de texte en image intégré à sa banque de contenus créatifs. En outre, l’entreprise annonce un partenariat avec Meta, qui permettra à la maison mère de Facebook d'entraîner ses algorithmes de machine learning sur les millions de contenus de la plateforme.

Image produite avec DALL·E 2. (Source: OpenAI)
Image produite avec DALL·E 2. (Source: OpenAI)

Mise à jour du 31 janvier 2023: Comme annoncé l’automne passé, Shutterstock a intégré directement au sein de sa banque de contenus créatifs un outil de génération d'images puisant dans l’IA. Le service est désormais en ligne et accessible à tous les clients du monde entier, dans toutes les langues prises en charge par la plateforme, explique cette dernière dans son annonce. Les contenus créés via cette technologie de conversion de texte en image, développée en collaboration avec OpenAI (concepteur de ChatGPT et de DALL-E), peuvent faire l'objet d'une licence. Pour rappel, Shutterstock a créé un fonds afin de payer les utilisateurs pour leurs contributions aux bases de données de l'IA.  

Shutterstock a en outre dévoilé le renforcement de son partenariat avec Meta. Dans ce cadre, la maison mère de Facebook et Instagram va exploiter la collection de millions d'images, de vidéos et de musique de Shutterstock afin d’entraîner et évaluer ses algorithmes de machine learning. Dans son annonce, la banque de contenus créatifs estime se distinguer comme un collaborateur fiable dans ce domaine en promouvant des pratiques éthiques dans la production de contenu, l'octroi de licences et le transfert de propriété intellectuelle.

Article original du 27 octobre 2022: Shutterstock s’ouvre aux images créées par l’IA, Getty change d’avis

Shutterstock a pactisé avec OpenAI. La banque d'images et autres contenus visuels annonce avoir étendu sa coopération avec les concepteurs du générateur «text-to-image» DALL∙E (dont la deuxième mouture est sortie récemment). Dans les prochains mois, les utilisateurs de Shutterstock.com auront ainsi un accès direct aux capacités de création d'images de l’IA. Dans son annonce, la plateforme d’images affirme que cette intégration rendra le processus de création plus efficace. En parallèle, un fonds est créé afin de payer les utilisateurs pour leurs contributions aux bases de données de l'IA. La firme entend rémunérer ses contributeurs sous forme de redevances lorsque leur propriété intellectuelle est utilisée.

Pour rappel, Microsoft a aussi lancé il y a peu des outils de génération d’images basés sur l’IA DALL∙E 2. Ces systèmes utilisés dans ce cadre font débat, car pour les formés, leurs concepteurs font appel à des images protégées par copyright.

«Les moyens d'exprimer la créativité sont en constante évolution et expansion. Nous reconnaissons qu'il est de notre grande responsabilité d'embrasser cette évolution et de veiller à ce que la technologie générative qui alimente l'innovation soit fondée sur des pratiques éthiques», déclare Paul Hennessy, CEO de Shutterstock.

Getty Images collabore avec l’IA d’une start-up israélienne

Avec ce partenariat, Shutterstock semblait prendre une voie diamétralement opposée à celle de Getty Images qui, fin septembre, déclarait bannir les images créées à l'aide d’IA. Sauf que le concurrent de Shutterstock s’ouvre finalement aussi au concept. Getty Images vient d’annoncer une collaboration avec la start-up israélienne BRIA. Objectif déclaré: permettre aux créatifs de transformer les images selon leurs besoins spécifiques à l'aide d'outils d'IA intuitifs, directement sur la plateforme.

Un moyen direct de tirer profit du contenu généré par l'IA

Le site spécialisé The Register note que ces partenariats offrent aux sociétés de banques d’images un moyen direct de tirer profit du contenu généré par l'IA. «Shutterstock et Getty ne sont plus seulement des hébergeurs où les créateurs peuvent vendre les droits de leurs œuvres d'art numériques réalisées à l'aide d'outils externes de conversion de texte en image. Ils peuvent désormais participer eux-mêmes à la création et à la commercialisation de ce contenu en fournissant le logiciel», analyse le journaliste de The Register.

 

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