Nokia et HPE s'associent avec Streamr pour aider les utilisateurs à monétiser leurs données
La start-up suisse Streamr propose à tout à chacun de reprendre le contrôle sur les données qu’il génère en les stockant sur la blockchain. Elle vient de mettre en ligne une place de marché à travers laquelle les utilisateurs peuvent vendre leurs données et d’annoncer des partenariats avec Nokia, Hewlett Packard Enterprise et OSIsoft, séduits par sa technologie.
Streamr a annoncé cette semaine le lancement de sa marketplace basée sur la blockchain. Grâce aux 30 millions de dollars levés en 2017 lors d’une ICO, la start-up suisse a développé cette place de marché web sur laquelle les utilisateurs peuvent stocker les données générées par leurs objets connectés dans une blockchain, sous la forme de jetons (tokens), baptisés DATAcoins. L’utilisateur peut ensuite décider de vendre ces données à des services qui souhaiteraient y accéder (annonceurs, fournisseurs de services, gouvernments...).
En parallèle de ce lancement, les dirigeants de Streamr ont annoncé un partenariat avec Nokia afin que les données recueillies par les appareils connectés du finlandais soient stockées sous la forme de DATAcoins. Le géant des télécommunications compte notamment proposer aux clients de ses stations de base transportables (qui permettent d’avoir du réseau dans des zones isolées) de stocker leurs données sur la blockchain de Streamr afin de les monétiser à travers sa market place. Donner aux milliards d’humains vivant dans des zones non connectées le contrôle sur leurs données pourrait les convaincre d’opter pour les solutions de Nokia espère le finlandais.
Vendre le fait d’activer ses essuie-glace
L’entreprise basée à Zoug a également tissé un partenariat avec la californienne OSIsoft, dont le logiciel de data management PI System est utilisé par les entreprises pour gérer leurs activités en temps réel. Ici, les DATAcoins de Streamr serviraient davantage aux clients d’OSIsoft à mieux collaborer, à travers le partage des données issues de leurs différentes usines ou sites d’exploitation (mines, pétrole, gaz).
Ces annonces ont eu lieu moins d’une semaine après celle de l’accord trouvé par la start-up suisse avec Hewlett Packard Enterprise (HPE) autour des données automobiles. Le système au coeur de cette collaboration donne au conducteur le contrôle sur les données générées par son véhicule et qu’il «donnait» jusqu’alors bien malgré lui au constructeur. Niveau de carburant, activité des essuies glaces, types de conduites (accélérations, décélérations) sont autant d’informations que le propriétaire de la voiture pourrait désormais vendre à l’industrie pétrolière, des instituts météorologiques, des municipalités ou des compagnies d'assurances à travers la place de marché de Streamr.
