Evénement

Le salon de l’Auto de Genève s’ouvre à la high-tech

Boudé par certains constructeurs qui préférent le hype du CES de Las Vegas, le salon de l’auto de Genève réplique et élargit les conditions d’accès à ses stands. Son objectif: attirer les Google, Uber et autres entreprises tech en vue.

(Source: Geneva International Motor Show)
(Source: Geneva International Motor Show)

Dès la deuxième phrase du communiqué déclarant ouvertes les inscriptions pour le Geneva International Motor Show 2019, les organisateurs du rendez-vous automobile sont clairs: «Le règlement du Salon 2019 a été assoupli». Constatant que «le monde de la mobilité change», ils proposent désormais leurs stands «aux fournisseurs en relation avec la mobilité routière, aux prestataires de la mobilité connectée issus du secteur de l’électronique, aux fournisseurs d’équipements d’origine pour la mobilité individuelle et à tous les produits dans le portefeuille des constructeurs automobiles.»

Objectif: continuer d’exister face au CES de Las Vegas vers qui, depuis 2015, attire la plupart des constructeurs et équipementiers automobiles qui veulent s’y montrer connectés, autonomes, intelligents...Genève espère aussi attirer tous ces nouveaux acteurs du secteur, ceux qui considèrent la mobilité comme un service, et pourquoi pas même des grands noms comme Uber ou Lyft a indiqué André Hefti, à la RTS ce vendredi 4 mai. Le directeur général du salon a toutefois tenu à préciser: «On ne veut pas d'exposants qui vendent des drones ou des hélicoptères, ce n'est pas du tout notre but. Les gens qu'on accueillent doivent être directement ou indirectement liés à l'automobile.»

Cette année, Chevrolet, Cadillac, Opel, DS ou encore Infiniti n’avaient pas jugé bon de venir se faire voir à Palexpo. Une désaffection qui avait déjà poussé les organisateurs du salon à nouer un partenariat avec l’IFA, plus grand salon de l’électronique grand public en Europe, à travers «une nouvelle convention bisannuelle baptisée Shift Automotive qui examinera la façon dont les nouvelles technologies changent notre façon de penser, de vivre et de conduire.» Confronté aux mêmes problématiques, le Mondial de l’auto parisien a décidé lui aussi de réagir et accueillera pour la première fois, en octobre prochain, une déclinaison française du CES.

Webcode
DPF8_91285