Soutien aux start-up en Suisse: peut mieux faire
Le volet helvétique de l’enquête Global Entrepreneurship Monitor indique que peu de Suisses osent créer une entreprise. Les conditions-cadre entrepreneuriales sont jugées bonnes mais des points restent à améliorer.
Réalisée pour l’étude internationale Global Entrepreneurship Monitor (GEM), le volet helvétique de l’enquête a été piloté par la Haute école de gestion Fribourg (HEG-FR) qui vient de publier les résultats concernant le millésime 2015. Menée auprès de 2’000 personnes, l’étude indique que les Suisses ont une attitude positive à l’égard de l’entrepreneuriat mais peinent à passer à l’acte: seuls 7.3% des Suisses de la population active ont lancé leur entreprise entre 2013 et 2015. Seulement 5,4% des entreprises créées le sont dans le secteur des TIC. Au niveau des intentions entrepreneuriales, il est observé que les Romands sont un peu plus nombreux à vouloir lancer leur entreprise.
Des points à améliorer
Les auteurs de l’étude indiquent que les conditions générales pour entreprendre en Suisse, de même qu’au Canada, sont globalement meilleures que dans les autres pays ayant participé à l’étude GEM et dont l’économie est basée sur l’innovation. Toutefois, plusieurs aspects sont perfectibles. Les services bancaires pourraient s’orienter davantage vers la communauté entrepreneuriale et participer à l’augmentation des possibilités de financement à chaque étape du cycle de vie d’une entreprise, du capital de départ au financement à long terme. En outre, les incitations fiscales favorisant les investissements dans les start-up et l’ajustement de la fiscalité pour ces dernières pourraient être renforcées. Des efforts peuvent par ailleurs encore être fournis en matière d’encouragements aux fondateurs de spin-offs et d’accès facilités aux parcs technologiques et aux incubateurs et accélérateurs, observent les auteurs. Lesquels encouragent aussi la création de davantage d’initiatives privées ou publiques visant à améliorer les services de conseil aux start-up.
