«le CERN du cerveau»

Neuropolis: la métropole lémanique investit 110 millions dans les neurosciences

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Dévoilé aujourd’hui, le projet Neuropolis prévoit la construction de deux nouveaux centres (à Genève et à Lausanne) dédiés à l’étude du cerveau à l’aide de l’informatique.

Les universités et gouvernements genevois et vaudois ont présenté Neuropolis au Rolex Learning Center. De gauche à droite: Charles Beer (GE), Anne-Catherine Lyon (VD), Pascal Broulis (VD), Mauro Dell’Ambrogio (Confédération), Patrick Aebischer (EPFL), Dominique Arlettaz (UNIL), Jean-Dominique Vassalli (UNIGE).
Les universités et gouvernements genevois et vaudois ont présenté Neuropolis au Rolex Learning Center. De gauche à droite: Charles Beer (GE), Anne-Catherine Lyon (VD), Pascal Broulis (VD), Mauro Dell’Ambrogio (Confédération), Patrick Aebischer (EPFL), Dominique Arlettaz (UNIL), Jean-Dominique Vassalli (UNIGE).

Les recteurs des Universités de Genève et Lausanne et le président de l’EPFL ont présenté aujourd’hui le projet Neuropolis. Celui-ci prévoit la création de deux nouveaux sites dédiés à la recherche en neurologie s’appuyant sur l’informatique pour un investissement de 110 millions de francs, financé via un partenariat public-privé.

Présents lors de la conférence de presse, les Conseillers d’Etat Charles Beer et Pascal Broulis ont tenu à inscrire cette initiative dans le cadre du positionnement de la Métropole lémanique au niveau national et comme pôle de recherche en neurosciences au niveau international. Le nouveau secrétaire d'Etat à la formation, l'éducation et à la recherche Mauro Dell’Ambrogio a de son côté salué un projet de concentration émanant des régions et n’attendant pas tout de la Berne fédérale. La plupart des intervenants ont enfin souligné l’utilité de la démarche pour le Human Brain Project, candidat à une sélection par l’Union Européenne qui pourrait lui apporter 1 milliard de francs de subventions sur 10 ans.

Neuropolis à Lausanne et à Genève

Les deux sites de Neuropolis devraient pouvoir abriter un millier de collaborateurs scientifiques et techniques, et compléter les centres de compétences du domaine existant déjà sur l’arc lémanique.

Financé par le canton de Vaud à hauteur de 35 millions de francs, le site lausannois  sera construit sur le campus UNIL-EPFL. Il hébergera la plateforme IT du Human Brain Project (données, outils de simulation et de visualisation du cerveau), qui pourra également être utilisée par des scientifiques du monde entier. Egalement présente, la Conseillère d’Etat vaudoise Anne-Catherine Lyon a expliqué que le centre disposera d’un espace ouvert au public, dédié aux neurosciences et au cerveau.

A Genève, c’est un Institut d’imagerie moléculaire qui verra le jour à proximité des HUG. Ses acticités se concentreront notamment sur l’imagerie des maladies neurodégénératives et du vieillissement. La structure devrait par ailleurs collaborer avec d’autres recherches menées à Genève, par exemple dans le domaine des sciences affectives.

L’informatique, indispensable à la simulation

Lors de la conférence de presse, les représentants des milieux académiques ont plusieurs fois insisté sur le rôle toujours plus important de l’informatique dans la recherche en neurosciences. D’abord, parce que ces recherches requièrent des supercalculateurs pour analyser les énormes volumes de données recueillies sur le cerveau. Ensuite, parce qu’après l’expérimentation et la théorie, la simulation est devenue une troisième méthode scientifique requérant elle aussi d’importantes capacités de calcul. A titre d’illustration, le projet Blue Brain basé à l’EPFL s’appuie sur un système de 56 téraflops dont le cœur est un Blue Gene d’IBM.

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