16e rapport de Symantec

La Suisse a moins la cote auprès des cybercriminels

| Mise à jour

La baisse de popularité de la Suisse auprès des cybercriminels se poursuit selon Symantec. Elle est passée du 35e rang en 2009 au 43e en 2010 des pays les plus exposés aux attaques.

(Quelle: FreeStockPhotos)
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Dans son dernier rapport, Symantec a relevé une nette baisse de l’exposition de la Suisse aux attaques informatiques. En comparaison mondiale, sur 233 pays, elle est passée du 28e rang en 2008 au 35e en 2009 et au 43e en 2010. Les Etats-Unis restent en tête du classement, suivis par la Chine et, désormais, par l’Allemagne. A ce troisième rang, cette dernière, qui a pris la place du Brésil, se révèle même être le pays de prédilection des cybercriminels en Europe. Globalement, l’an dernier, Symantec a constaté une augmentation des attaques ciblées, des menaces visant les réseaux sociaux et les appareils mobiles. Entre janvier et décembre 2010, le spécialiste de la sécurité a détecté 286 millions de nouvelles atteintes.

Pour Candid Wüest, chasseur de virus chez Symantec, plusieurs évolutions expliquent l’amélioration observée en Suisse. D’une part, un effet statistique, les cybercriminels ayant intensifié leurs activités dans d’autres pays. Parallèlement, les fournisseurs de services internet ont lutté activement contre l’envahissement de réseaux par des botnets (machines zombies). En outre, «les autorités suisses et l’industrie active dans la sécurité ont consenti à des efforts importants afin d’informer les citoyens, notamment la jeune génération, des dangers qu’ils courent sur internet».

Pour Symantec, il faut néanmoins rester vigilant. En Suisse aussi, les attaques sont toujours plus sophistiquées et sélectives. «Avec ses grandes banques, ses multinationales et ses organisations internationales, le pays demeure très attrayant, ce qui encourage les pirates à mener des attaques complexes et ciblées sur des entreprises précises».

Moins de spams

En comparaison mondiale, la situation de la Suisse est un peu meilleure concernant la diffusion de spams depuis des réseaux de machines zombies: elle a passé de la 43e à la 46e place. Dans ce domaine, c’est le Brésil qui a la palme, suivi des Etats-Unis et de l’Allemagne. La Chine se classe au 23e rang. Dans le secteur des activités d’hameçonnage (phishing), menées depuis des sites hébergés sur son territoire, la Suisse a aussi fait quelques progrès, passant du 28e au 34e rang.

La Suisse s’est également améliorée en ce qui concerne l’infection d’ordinateurs depuis des réseaux de machines zombies, précise Symantec: de la 24e place, elle est passée à la 30e. L’Allemagne, quant à elle, occupe la tête du classement en Europe dans la propagation de ces botnets. En matière «d’exportation» de cyberattaques, la Suisse a également progressé en comparaison internationale: elle occupe le 37e rang dans le lancement d’attaques de réseau et le 37e dans l’exécution d’attaques basées sur le web (2009: 34e place). La position helvète ne s’est dégradée que dans la diffusion de logiciels malveillants, en perdant deux places (56e à la 54e).


 

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