Nouvelle concurrence technologique

La menace de nouveaux acteurs sur les banques de détail suisses

| Mise à jour
par helenel

Une récente étude d’Ernst & Young et de l’Université de Saint-Gall révèle que les banques de détail suisses doivent faire face à une nouvelle concurrence d’acteurs extérieurs au monde bancaire et notamment les entreprises de communication, PayPal, les places de crédits électroniques…

Le paiement NFC pourrait purement et simplement supprimer le compte bancaire.
Le paiement NFC pourrait purement et simplement supprimer le compte bancaire.

Marges sous pression, hausse des coûts, durcissement réglementaires, les banques de détail suisses doivent actuellement faire face à de nombreuses mutations. Et si leur création de valeur est plus élevée que la moyenne européenne, elles doivent adapter leur modèle d’affaires pour maintenir leur rentabilité. C’est ce qui ressort de l’étude «Retail Banking 2020» réalisée par Ernst & Young en partenariat avec l’université de Saint-Gall. Elle présente les opportunités et les dangers pour la branche jusqu’en 2020. Pour cette étude, les CEO et les responsables de 20 acteurs du retail banking en Suisse, parmi lesquels le Credit Suisse et l’UBS, la Raiffeisen, les banques cantonales et les banques régionales, ont été interrogés.

Parmi les principaux dangers, les experts notent l’entrée sur le marché d’acteurs externes la branche. Ils citent ainsi les entreprises de communication qui s’engagent de plus en plus dans le domaine des paiements mobiles ou encore les fournisseurs tels que PayPal dont la place dans le trafic des paiements s’accroît et même des startups, qui proposent des solutions innovantes dans le domaine d’activité traditionnel des banques de détail. 

Le NFC supprime le compte bancaire classique

L’arrivée du NFC sur la plupart des smartphones, hormis ceux d’Apple, devraient encore accroître la possibilité d’effectuer des paiements sans numéraire au moyen d’un téléphone portable. Cette technologie peut aller jusqu’à supprimer le compte bancaire classique en procédant à des transferts de téléphone à téléphone. En Suisse, les premiers terminaux de paiement NFC ont été mis en place chez k-kiosk ou Mc Donald’s mais ils fonctionnent encore à l’aide de cartes de crédit. Ernst & Young cite encore l’exemple de l’application Passbook d’Apple avec laquelle «les cartes clients et les tickets pourraient alors être traités numériquement et ouverts indépendamment de l’endroit» et du prestataire de services de paiement Pay Pal «qui offre la possibilité au consommateur de payer en indiquant son nom et son mot de passe et de choisir ultérieurement comment il souhaite régler le paiement». La situation est similaire dans le domaine du crédit à la consommation avec les places de crédit électroniques (peer-to-peer lending).

Se positionner face à ces nouvelles technologies

Pour les banques de détail suisses, il en découle une limitation des commissions sur les opérations de paiement et sur les cartes de crédit et de débit et, potentiellement, une perte de l’interface clients. Pourtant, toujours selon cette étude, cette nouvelle concurrence ne devrait pas menacer la position des banques de détail bien établies. En engageant des coopérations pour développer de nouveaux produits dans le domaine du paiement, les banques devraient pouvoir parvenir à conserver l’interface clients. Le contact personnel reste le maître-mot du modèle d’affaires de la banque et Ernst & Young estime que les nouvelles technologies ne représentent donc en principe pas une menace pour le modèle d’affaires d’une banque.

Kommentare

« Plus