Global Innovation Index

La Suisse est numéro un de l’innovation mais des points sont à améliorer

| Mise à jour

Selon le dernier classement Global Innovation Index, la Suisse reste à la première place en matière d’innovation. Points à améliorer: la difficulté de créer une entreprise et un 83ème rang à l'indice de productivité.

La Suisse reste numéro un en matière d'innovation. Comme en 2014 et 2015, le pays domine le classement Global Innovation Index établi par l'Organisation internationale de la propriété intellectuelle (OMPI). Suivent dans l’ordre la Suède, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Finlande, Singapour, l’Irlande, le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne. La Chine, précédemment 29ème, gagne quatre places et fait son entrée dans le top 25.

Forces et faiblesse de la Suisse

L’indice, établi sur plus de 80 indicateurs, montre que les points forts de la Suisse en matière d’innovation concernent notamment la stabilité politique, le nombre de dépôts de demandes de brevet, le ratio des dépenses en solutions informatique par rapport au PIB ou encore la qualité de ses universités.  

Du côté des points faibles, l’indice montre qu’il n’est pas aisé de lancer une entreprise en Suisse (57ème rang), ni d’obtenir des prêts bancaires (53ème). Il existe en outre un manque de diplômés en science/ingénierie et les services en ligne des administrations publiques ne sont pas très bien notés (64ème rang). L’un des indicateur les plus faibles concerne la productivité, indice obtenu ici en calculant le taux de croissance du PIB par rapport au nombre de personnes actives. Sur ce point, la Suisse n’arrive qu’au 83ème rang.

Le difficile équilibre entre interventionnisme étatique et laisser-faire

Le rapport accompagnant l’indice rappelle que les investissements R&D et l’innovation sont essentiels à la croissance économique. Les auteurs font aussi remarquer qu’il n’existe pas de recette tout faite pour créer un environnement stimulant l’innovation. Idéalement, un écosystème sain pour une innovation de qualité devrait pouvoir s’auto-perpétuer «sans un besoin récurrent d’intervention de la sphère politique ou du gouvernement pour stimuler l'innovation», lit-on dans le rapport. Un dilemme pour les gouvernements, puisque leur soutien à l’innovation est un facteur de stimulation prouvé. Mais en en faisant trop, en sélectionnant les technologies à soutenir, les gouvernements risquent aussi de freiner l’esprit d’entreprendre, expliquent les auteurs qui ajoutent que trouver le juste équilibre entre intervention de la sphère publique et laisser-faire n'a jamais été aussi difficile à trouver.

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