Etude

23% des firmes suisses ont une approche DevOps mature

| Mise à jour

Près de trois quart des firmes suisses utilisent au moins de façon partielle les méthodes DevOps, selon une étude de CA. Pour la majorité toutefois, le potentiel de l’approche n’est pas encore entièrement exploité.

Le rachat d'Ansible a pour obectif de permettre à Red Hat d’étendre son offre en gestion de cloud hybrides, d’environnement OpenStack et d’orchestration de conteneurs.
Le rachat d'Ansible a pour obectif de permettre à Red Hat d’étendre son offre en gestion de cloud hybrides, d’environnement OpenStack et d’orchestration de conteneurs.
Conduite par le cabinet Freeform Dynamics à la demande de CA Technologies, une récente étude met en exergue le fossé qui subsiste entre les intentions des entreprises et leur concrétisation concernant la démarche DevOps. Les résultats se basent sur un sondage mené auprès de 1'442 professionnels (IT et business) de grandes entreprises dans 16 pays, dont la Suisse. Neuf composantes nécessaires à la conduite d’une approche DevOps qualifiée de mature sont identifiées: une stratégie et des objectifs bien définis, la formation des parties prenantes du côté business, l’alignement des priorités IT avec celles du business, des compétences et connaissances IT adaptées, la mise en place de processus IT transversaux, une culture adéquate au sein de l’IT, une infrastructure et des outils appropriés, les bons fournisseurs et supports, ainsi que la prise de mesures nécessaires en matière de sécurité et de conformité.

Une adoption généralisée mais incomplète

Si l‘approche DevOps est globalement perçue comme un élément clé pour gagner en agilité et s’adapter aux demandes des clients de l’économie digitale, seul un peu plus de la moitié des répondants déclarent avoir une stratégie et des objectifs DevOps clairement définis. Dans notre pays, l’approche DevOps est adoptée de façon complète ou partielle dans près de trois quart des entreprises, révèle le rapport de CA. C’est un peu moins qu’en Allemagne, mais mieux qu’en Espagne, au Royaume-Uni, en France et en Italie. La Suisse sort clairement du lot quant à la proportion d’entreprises pouvant être considérées comme pionnières en DevOps: près d’un quart des firmes helvétiques (23%), ont en effet déjà assemblé avec succès au moins six des neuf composantes précitées. C’est bien plus qu’au Royaume-Uni (11%) et qu’en Allemagne (10%).

Des efforts insuffisamment coordonnés

En dépit de leur statut de bons élèves en matière DevOps, la majorité des entreprises suisses ne sont toutefois  pas encore en mesure, selon CA, d’exploiter tout le potentiel DevOps en vue de développer des produits et services avec suffisamment d’agilité. Ainsi par exemple, leurs méthodes de développement ne seraient pas assez axées sur les opérations, indique l’étude. En outre, alors que les processus transversaux sont considérés comme cruciaux, seul un tiers des d’entreprises suisses les ont adoptés Et seule une minorité considère bénéficier des fournisseurs et du support adéquats. Pour les auteurs de l’étude, cette discrépance viendrait en grande partie d’un manque de coordination au sein de l‘IT. Ils observent en effet que les efforts DevOps ne sont réellement coordonnés que dans une firme suisse sur cinq. La mise en place de stratégies unifiées va encore nécessiter beaucoup de temps et de patience, estiment les auteurs, avant de briser les silos et de «surmonter les guerres intestines et croyances profondément ancrées.» 
Webcode
6195

Kommentare

« Plus