Baromètre des banques EY 2016

Les banques ont besoin temporairement de personnel pour assurer leur transformation

| Mise à jour
par helenel

Selon le Baromètre des banques EY 2016, les banques vont avoir un besoin accru de personnel dans les douze mois à venir pour assurer leur transformation digitale. Toutefois, ce besoin ne sera que temporaire.

Dans son Baromètre des banques 2016, EY constate que la transformation digitale exige plus de personnel. En effet, au cours des six à douze prochains mois, un tiers des banques veut augmenter ses effectifs d'au moins 5%. Les banques qui devront le plus engager du personnel sont les banques privées. Elles sont près de 50% à dire qu'elles engageront entre 5 et 10% de personnel supplémentaire. Ceci est lié au fait que dans les banques privées, la transformation digitale est plus importante que dans les banques cantonales et régionales.

Toutefois, ce besoin en personnel n'est que temporaire, précise Olaf Toepfer, Partner et responsable Banking & Capital Markets chez EY Suisse: «La tendance à l’augmentation des effectifs ne se maintiendra pas longtemps. Au contraire, le sourcing et les programmes structurels en vue de l’amélioration de l’efficacité conduiront à moyen terme à la délocalisation d’emplois ou à des suppressions de postes du fait de l’automatisation croissante des tâches.» Il faut dire que les banques encouragent l'industrialisation et le sourcing des processus d'affaires. 89% d'entre elles considèrent que ce thème va gagner en importance ces prochaines années.

Le potentiel de numérisation reste inexploité

Le Baromètre montre aussi que les banques voient dans la numérisation un potentiel pour leur métier. Toutefois, seul un tiers des établissements a d'ores-et-déjà engagé son processus de transformation en définissant une stratégie en matière de numérisation. Et même, les deux tiers des banques considèrent que la numérisation n'apportera aux banques que des canaux de distribution supplémentaires.

Marco Amato, Partner Wealth & Asset Management chez EY Suisse: «Les banques ont identifié le potentiel à long terme de la numérisation, mais ne sont visiblement pas pleinement conscientes des avantages que cette technologie peut apporter concrètement à l’industrie financière en termes de création de valeur. Et bon nombre de banques n’ont probablement pas encore suffisamment d’imagination, d’idées et d’esprit d’initiative pour s’intéresser aux innovations structurelles au cœur de la chaîne de création de valeur.»

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