Spyware et polices

Contacts entre des polices romandes et Hacking Team

Les fuites liées au piratage de Hacking Team révèlent que la police fédérale, ainsi que les forces de l’ordre genevoises et vaudoises ont manifesté leur intérêt pour le logiciel espion de l’éditeur italien.

L'espionnage industriel et des données est la deuxième tendance qui a le plus gagné en importance en 2013. (Quelle: Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 Generic: www.flickr.com/photos/doctorow/ )
L'espionnage industriel et des données est la deuxième tendance qui a le plus gagné en importance en 2013. (Quelle: Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 Generic: www.flickr.com/photos/doctorow/ )

La fuite de documents confidentiels, consécutive au piratage de l’éditeur italien de spyware Hacking Team, a défrayé la chronique la semaine dernière. Les révélations concernant la Suisse ont fait état de l’achat du Remote Control System Galileo, le logiciel espion de Hacking Team, par la police zurichoise.

De nouvelles analyses des fichiers publiés montrent que l’éditeur a aussi eu des échanges avec l'administration fédérale, plus précisément avec des collaborateurs de l’Office fédéral de la police (Fedpol), a fait savoir Schweiz am Sonntag dans sa dernière édition. Un représentant de Fedpol a assisté à une conférence de présentation du logiciel à Prague, en 2012, puis notifié son intérêt à l’éditeur via e-mail. Un premier échange qui ne semble pas avoir eu de suite.

Selon la SonntagsZeitung, un autre service au sein du Département fédéral de justice et police (DFJP), le service de Surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (SCPT), a également été en contact avec Hacking Team. Porte-parole du DFJP, Nils Gügg a confirmé une rencontre entre le SCPT et l’éditeur, assurant que le spyware n’avait finalement pas été acheté.

Les polices vaudoises et genevoises confirment  

Si l’on sait déjà que la police zurichoise s’est procuré le logiciel espion de Hacking Team, d’autres polices cantonales ont manifesté leur intérêt pour ce produit. En 2011 déjà, les polices de Genève et Vaud ont eu des échanges avec l’éditeur. «Il est vrai que dans le cadre de la lutte informatique nous nous tenons au courant des évolutions technologiques. C’est dans ce but que l’un de nos collaborateurs s’est renseigné auprès de cette entreprise, tout comme nous le faisons pour d’autres logiciels», confirme Jean-Christophe Sauterel, chef de la communication de la police vaudoise dans les colonnes de 24 heures, précisant que la police vaudoise n’utilise actuellement pas ce cheval de Troie, ni ne possède de contrat avec Hacking Team. Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police genevoise, a confirmé que son institution s'intéressait de façon manière générale aux solutions technologiques permettant de faciliter des enquêtes tant qu’elles demeurent conformes à la législation.

Société lausannoise impliquée

En outre, Schweiz am Sonntag informe qu’une société lausannoise aurait conclu plusieurs transactions avec Hacking Team. Schweiz am Sonntag suggère que l’un des clients finaux de la société lausannoise en question serait le service de renseignement des Emirats arabes unis. Les discussions évoquent aussi des contacts au Maroc et en Arabie Saoudite.

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