La Suisse, un pays où il fait bon d’entreprendre

En Suisse et à Singapour, les conditions générales pour entreprendre sont globalement meilleures que dans les autres pays du monde dont l’économie est basée sur l’innovation. C’est ce qu’ont constaté les auteurs du rapport du Global Entrepreneurship Monitor 2014 pour la Suisse. L’objectif de ce rapport est de mettre en lumière les attitudes, les activités et les aspirations entrepreneuriales, ainsi que les facteurs de succès déterminant la forme et l’ampleur de l’entrepreneuriat.

Il en ressort que les Suisses ont tendance à percevoir plus d’opportunités et à se sentir plus capables de réussir que les Français, les Singapouriens ou les Allemands, mais moins que les Américains. Ces opportunités sont plus nombreuses en 2014 que les années précédentes. Il faut dire que «favoriser l'entrepreneuriat ainsi que les attitudes positives envers l’esprit d’entreprendre est une des priorités des politiques helvétiques», précise le rapport. Cela pourrait inciter des personnes à se lancer, à condition qu’elles ne soient pas bloquées par la crainte de l’échec. Et c’est de moins en moins le cas, puisque ce critère a chuté ces dernières années pour se situer à un niveau similaire à celui des Etats-Unis.

Les 18-24 ans suisses peu enclins à devenir indépendants

Le rapport montre aussi que les personnes de 35 à 44 ans présentent le taux de création d’entreprise le plus élevé par rapport aux autres pays comparables. Au contraire, il est à constater une faiblesse de l’activité de création d’entreprise chez les 18-24 ans en Suisse. Le taux de création d’entreprise de cette classe d’âge y est le plus faible par rapport aux autres pays dont l’économie est basée sur l’innovation. Généralement les personnes de ces âges estiment que l’entrepreneuriat est une bonne opportunité de carrière et manifestent peu de crainte de l’échec, mais ils ne sont pas convaincus de leurs compétences en la matière. Les auteurs du rapport estime que «ceci révèle une faible confiance en soi, et laisse penser que les individus de ce groupe d’âge ne sont pas prêts à quitter la zone de confort d’une activité professionnelle salariée. On peut également se demander si, en Suisse, les incitations et les formations à l’entrepreneuriat n’interviennent pas trop tard, et s’il ne serait pas plus fructueux d’initier à l’esprit d’entreprise et aux comportements innovants déjà au cours de la scolarité obligatoire».

A propos de l’étude

Le Global Entrepreneurship Monitor a été mené en Suisse par la Haute école de gestion Fribourg (HEG-FR), en collaboration avec l’ETH Zürich, la SUPSI Manno en Suisse italienne et la ZHAW School of Management and Law. Environ 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus ont été interrogées et des interviews d’experts ont également été réalisées.