Entreprise pionnière

Pascal Lessard, SAP: «Les wearables sont une suite logique aux apps mobiles»

par Interview: Yannick Chavanne

Responsable de projets de réalité augmentée chez SAP, Pascal Lessard s’explique au sujet des applications pour lunettes connectées mises au point par l’éditeur allemand à destination des techniciens de maintenance industrielle et des magasiniers.

Pascal Lessard, responsable de projets de réalité augmentée chez SAP (Quelle: SAP)
Pascal Lessard, responsable de projets de réalité augmentée chez SAP (Quelle: SAP)

Pourquoi est-ce que SAP a décidé de proposer des applications pour lunettes connectées?

La section mobilité de SAP a perçu un potentiel et des bénéfices clairs dans l’utilisation de lunettes intelligentes et des technologies wearables. Il s’agit pour nous d’une suite logique à la mise au point d’applications sur smartphones et tablettes. Les applications déjà développées, ainsi que celles en développement, sont issues de nos rencontres avec des clients et partenaires. Elles répondent à une demande spécifique. Il est important pour nous de rester à l’avant-garde de la technologie et de l’innovation, tout en offrant des applications et solutions dont les clients et entreprises ont besoin pour améliorer leur processus.

A quoi servent vos applications pour lunettes connectées AR Warehouse Picker et AR Service Technician?

SAP AR Warehouse Picker est une application pour les travailleurs en entrepôt dont les tâches quotidiennes consistent à prélever des produits sur des étagères. L’application leur permet d’accomplir leurs tâches complètes seulement en utilisant des lunettes intelligentes, offrant ainsi une expérience mains-libres. Il s’agit d’une application Android native, basée sur l’architecture mobile officielle de SAP et se connectant sur le module SAP Extended Warehouse Management. La seconde application, SAP AR Service Technician, fonctionne de paire avec une autre de nos solutions: SAP Work Manager 6.1. Elle permet à un technicien de scanner les codes QR inclus à ses bons de travail et affichés par une tablette. Le technicien peut ensuite recevoir des instructions de réparation en étant seulement équipé de lunettes intelligentes. Ces dernières transmettent des consignes étape par étape sous la forme de modèles 3D, agrémentées d’information sur les différentes parties de l’équipement. Le technicien peut aussi enregistrer des notes vocales et appeler un expert, qui est en mesure de voir ce que le technicien voit à travers la caméra des lunettes et de le guider au cours de sa tâche de maintenance.

Comment les entreprises peuvent-elles customiser ces deux applications de réalité augmentée?

Ces applications sont livrées avec un accès au code source. SAP AR Warehouse Picker se conforme à la configuration du système SAP Extended Warehouse Management. L’entreprise peut donc paramétrer l’application via ce système. Pour des changements graphiques ou des ajouts de fonctionnalité, l’entreprise a la possibilité de modifier le code source de l’application Android installée sur les lunettes intelligentes. SAP AR Service Technician n’est pas directement connectée à un système back-end de SAP, mais le code source est aussi modifiable.

A quels modèles de smarglass vous applications sont-elles destinées?

Les deux applications sont actuellement disponibles et recommandées pour les Vuzix M100, car l’équipe de développement a complété les tests sur cette plateforme. Ce modèle est robuste, compatible avec les lunettes de vue ou des lunettes de sécurité et peuvent être utilisée avec un bloc de piles permettant un usage prolongé. Pour un usage industriel, il est important de considérer ces points. S’agissant d’applications natives Android, elles fonctionneront sur les Google Glass. Il est prévu que la prochaine version supporte de nouveaux modèles de lunettes intelligentes.

Pour les développeurs, quels sont les défis particuliers posés par le développement d’apps pour lunettes connectées?

De nombreux aspects sont à considérer: la dimension de l’écran, la puissance de la pile, la puissance du processeur, la connectivité. Il existe par ailleurs différents types de lunettes – monoculaires, binoculaires – qui présentent chacun des avantages et inconvénients. Lorsque nous avons commencé à développer nos applications, le nombre de lunettes connectées disponibles sur le marché était très limité. Mais ce nombre est maintenant à la hausse. Des modifications doivent donc être apportées aux solutions développées pour s’assurer qu’elles puissent supporter un maximum de modèles différents.

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