Banque

Lombard Odier obtient 48,5 milliards de francs d’actifs via sa plateforme technologique

par helenel

Pictet, Lombard et Mirabaud ont pour la première fois publié leurs comptes. Ceux-ci montrent l’importance de l’activité BPO de LODH et permettent de spéculer sur des coûts IT conformes au secteur.

Cette semaine, suite à un changement de statut, les banques privées genevoises Pictet, Lombard Odier et Mirabaud ont publié leurs résultats pour la première fois de leur existence. Dans le domaine technologique, ce qui frappe d’emblée, c’est l’importance de la plateforme technologique de Lombard Odier dans ses activités. L’établissement a en effet ceci de particulier qu’il fournit des services de back office à d’autres institutions, via sa propre infrastructure informatique et opérationnelle. Au total, 48,5 milliards d'actifs sont ainsi confiés à la banque via ces services technologiques et bancaires, soit près de 23% de l’ensemble de ses avoirs.

Interrogé à ce sujet par le quotidien économique Finanz und Wirtschaft, Patrick Odier juge qu’il serait néanmoins abusif de considérer la banque comme un prestataire informatique: «Nous ne sommes pas une entreprise IT, même si nous travaillons beaucoup avec le high tech. Nous avons toujours été ouverts aux développements technologiques.» L’associé-gérant rappelle aussi le choix stratégique de LODH de développer et d’opérer sa propre solution et réfute toute idée d’en faire une spin-off: «Nous voulons garder le contrôle sur cette activité, qui est trop centrale pour que nous puissions nous en séparer.»

Quels coûts IT dans les banques privées?

Outre le cas particulier de l’activité BPO de Lombard Odier, les chiffres publiés par les trois établissements genevois permettent de spéculer sur leurs coûts IT. Les trois banques séparent en effet leurs charges d’exploitation entre personnel et autres charges. Un poste en grande partie imputable aux dépenses informatiques, signale Pictet. Et qui s’élève respectivement à environ 185 millions de francs chez Pictet, 95 millions chez Lombard Odier et 37 millions chez Mirabaud. Comparées cette fois aux revenus et aux effectifs des banques, ces charges apparaissent plus élevées chez Mirabaud -  le plus petit des trois établissements – dans doute pour des raisons de moindre effet d’échelle. Dans l’ensemble, ces montants sont toutefois en ligne avec l’analyse du spécialiste Itopia, selon lequel le coût IT moyen par collaborateur dans les banques privées suisses avoisine les 45'000 francs annuels.

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