Etude

Les entreprises suisses dépensent 400 millions de francs dans le cloud

| Mise à jour
par helenel

Selon une étude d'Experton Group, le marché du cloud public en Suisse se monte à 400 millions de francs. D'ici 2018, il devrait atteindre 1,2 milliard de francs.

De plus en plus d'entreprises suisses se tournent vers le cloud public. En témoigne les dernières estimations dévoilées par Experton Group dans son «Cloud Vendor Benchmark»: Les dépenses des entreprises suisses dans le cloud public devraient s’élever à plus de 1,2 milliard de francs à l’horizon 2018. Les auteurs de l'étude tablent en effet sur une croissance annuelle de 33% ces quatre prochaines années. Si ces chiffres semblent plutôt élevé, par rapport au reste du marché IT qui ne progresse que de 4% par an, un ralentissement a été constaté. En effet, ces dernières années, la croissance tournait autour des 50% par an. Il faut dire que les entreprises ont de plus en plus tendance à évaluer les différents modèles opérationnels. Elles tendent parfois, par facilité (notamment en termes de sécurité et de conformité), à revenir à des offres de services managés. Elles risquent pourtant de laisser passer des opportunités d'économies.

A l'heure actuelle, le marché du cloud public s’élève en Suisse à 404,6 millions de francs. Les experts de Experton Group estiment que ces différentes formes continuent de grignoter des parts de marché sur le reste du marché IT traditionnel. Dans le marché du cloud public, c'est le Software-as-a-Service qui occupe la plus grosse part (80%). Mais le PaaS progresse rapidement, dans la mesure où les entreprises suisses s’orientent toujours davantage vers ce service. Quant au IaaS, il devient un composant de base de toute initiative de cloud privé.

Les prestataires locaux avantagés

Les PME sont un segment de clientèle très important sur le marché local. Pour elles, ce sont moins les descriptifs techniques et les aspects technologiques, que les offres compréhensibles et intégrables d’un prestataire local, qui les incitent à se tourner vers ces services. Dans ce contexte, les grands fournisseurs cloud et IT internationaux sont donc désavantagés, tant du fait de leur manque de présence locale, mais aussi parce qu'elle proposent peu d’offres et de scénarii focalisées sur les PME. Les critères cruciaux de décision résident dans la finesse technique, la présence d'un datacenter local, d'un réseau de partenaires, mais aussi la relation et la possibilité d'inclure des services de communication.

Le chemin vers le cloud reste difficile, en particulier au niveau de l’architecture d’entreprise. Il requiert beaucoup de savoir-faire de gestion, notamment en termes de conformité, de partenariats. Il faut aussi travailler à l'élimination des barrières mentales présentes chez certains responsables informatiques. C'est ce qui explique le succès de fournisseurs de clouds managés privés et de prestataires qui peuvent prouver de leurs succès avec leurs projets passés et qui sont capables de conseiller les firmes dans leur transformation.

Les auteurs de l'étude constatent que les barrières techniques entre clouds privé et public disparaissent, ce qui permet l’émergence de cloud hybrides. Si ces derniers sont souvent cités, il ne sont encore que rarement une réalité. Quant aux aspects régulatoires, ils suscitent une grande attention et font généralement pencher la balance en direction du cloud privé. Les frontières s’abolissent également entre SaaS, PaaS et IaaS, et les fournisseurs proposent de plus en plus la gamme complète de ces services.

Dans cette étude, qui évalue 152 opérateurs en Suisse et leurs portefeuille de services, Swisscom se positionne dans le peloton de tête des opérateurs actifs sur le marché du cloud public. Adrian Flückiger, responsable IT Infrastructure au sein de Swisscom Enterprise, s'en réjouit: «Nous sommes confortés dans notre projet de poursuivre la numérisation de l’économie suisse. D’ici quelques années, nous serons le principal opérateur du Cloud en Suisse.»

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