NFC

Payer sans contact par cartes de crédit fait peur aux Suisses

par Yannick Chavanne

Alors que 40% des cartes de crédit délivrées en Suisse sont équipées de la fonction NFC, ce mode de paiement électronique sans contact n’est utilisé que par une minorité de personnes. Les risques d'abus en cas de vol refroidissent les consommateurs.

(Quelle: SIX - Loeb)
(Quelle: SIX - Loeb)

Les paiements sans contact, via la technologie NFC (communication en champ proche), se frayent un chemin vers nos smartphones. Swisscom, Sunrise et Orange viennent en effet d’annoncer le lancement de Tapit, une application qui permet de lier ses cartes de crédit à son téléphone sous Android, pour régler ses achats avec ce dernier. Le public helvétique va-t-il pour autant adopter ce système? La question se pose en découvrant les résultats d’un récent sondage commandé par le site comparis.ch.

Une personne sur quatre a au moins essayé une fois

Alors que plus d’un tiers (40%) des cartes de crédit délivrées sur le marché suisse intègrent déjà le paiement par NFC, le sondage de Comparis permet de constater que cette fonction peine à séduire les utilisateurs: seul un sur quatre s’en sert pour régler ses achats. Le rapport du comparateur en ligne précise que, parmi les 1’200 détenteurs de cartes de crédit interrogés, seulement 26% possédant une carte dotée avec NFC ont essayé au moins une fois cette fonction. Ils ne sont que 12% à payer régulièrement sans contact. Près de trois quart des participants ont affirmé avoir une carte compatible NFC, mais ne s’être jamais servis de cette fonction. 

Les paiements classiques rassurent davantage

Raisons de ce désintérêt? Les sondés expliquent qu’ils préfèrent encore payer en espèces ou glisser la carte dans le terminal. Car pour près de 60% d’entre eux, le paiement sans contact ne paraît pas aussi sûr que les modes classiques. Le rapport de Comparis note qu’il existe effectivement un risque d'abus si la carte est volée, les achats sans contact, ni code PIN ou signature, étant possibles jusqu'au moment où la carte est bloquée. Expert en télécommunication pour le comparateur en ligne, Ralf Beyeler commente: «Apparemment, les utilisateurs ne croient pas à la capacité du secteur des cartes de crédit à gérer le système en toute sécurité. Les émetteurs ont encore un important travail à fournir pour convaincre.» 

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