Reconnaissance vocale

Identification de suspects: début d’un programme de recherche impliquant l’Idiap

Le programme de recherche européen Speaker Identification Integrated Project (SIIP) a démarré. L’Idiap est le seul partenaire suisse engagé dans ce projet, qui vise à mettre au point de nouveaux systèmes d’identification vocale de suspects.

Organisée par Interpol, une première réunion consacrée au programme Speaker Identification Integrated Project (SIIP) s’est tenue à Lyon les 10 et 11 juin. Multidisciplinaire et financé par la Commission européenne, ce projet regroupe 17 partenaires répartis dans 10 pays. Ceux-ci travaillent à la mise au point de technologies innovantes de reconnaissance vocale, à même d’identifier efficacement des criminels et terroristes potentiels utilisant les télécommunications et les applications basées sur Internet. Les partenaires sont aussi bien des instituts universitaires, des entreprises que des organisations policières. Le projet SIIP, qui vient d’être mis en route, va se poursuivre jusqu’au printemps 2018. 

L’expertise de l’Idiap mondialement reconnue

L’Institut de recherche Idiap, basé à Martigny, est le seul partenaire suisse engagé dans ce projet européen. Sur son site web, l’Idiap précise que pour maximiser son impact, le projet SIIP sera conçu, développé et testé avec Interpol et les forces de police du Royaume-Uni et du Portugal, en tenant  compte des différents aspects éthiques et juridiques en vigueur en Europe, ainsi que des règlements d’Interpol. L’Idiap est reconnu pour ses technologies de reconnaissance vocale ou faciale, lesquelles ont mené à la création de plusieurs start-ups, dont Koemei ou Keylemon. Il y a un an, la RTS avait révélé que des systèmes de reconnaissances vocales développés à l’Idiap auraient été utilisés par l'agence de sécurité américaine (NSA). Contacté à l’époque par notre rédaction, François Foglia, directeur adjoint de l'Idiap, avait alors précisé que l’institut n’avait aucune collaboration directe avec la NSA, tout en admettant que l’agence américaine avait effectivement pu reprendre certaines technologies.

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