Etude «Sécurité 2014»

Les Suisses voient davantage de menaces dans le cyberespace qu'à leurs frontières

| Mise à jour
par helenel

La protection des données numériques et les éventuelles cyberattaques sont les principales sources de préoccupations des Suisses en matière de sécurité.

(Quelle: flickr.com/photos/ajdagregorcic)
(Quelle: flickr.com/photos/ajdagregorcic)

Sur les questions de sécurité, les Suisses estiment que c'est la protection des données qui est la question la plus préoccupante, c'est ce qui ressort de l'étude «Sécurité 2014». D'une manière générale, 90% des Suisses considèrent être en sécurité. S'ils s'estiment peu menacés, ils se préoccupent principalement des risques numériques. Ainsi la protection des données est l'aspect de la sécurité qui est le plus menacé. Cet aspect se place en tête des préoccupations devant les emplois, la cohésion sociale ou une protection sociale sûre. 

En termes de formes de menaces, c'est à nouveau un risque numérique qui arrive en tête, à savoir les cyberattaques. Ainsi environ un tiers des personnes interrogées estime que la survenue d'une cyberattaque est plutôt vraisemblable voire très vraisemblable. Ce sujet se place avant la délinquance et la criminalité ou encore le crime organisé. 

Selon les auteurs de l'étude, cette situation est probablement le résultat de la façon dont les médias ont relayé l'affaire des écoutes de la NSA.

Des disparités régionales sont à noter: les répondants de Suisse alémanique estiment que les menaces des cyberattaques, de la délinquance et la criminalité et du trafic sont irréalistes contrairement aux Suisses latins. Ces derniers craignent par contre que très peu la probabilité de conflit violent ou d'attaque militaire. 

Cette étude «Sécurité» a été menée par l’Académie militaire à l’ETH de Zurich en collaboration avec le Center for Security Studies de l'EPFZ. Elle vise à établir les tendances de l’opinion suisse en matière de politique extérieure, de politique de sécurité et de politique de défense. Elles se basent sur un sondage réalisé par l’institut Isopublic auprès de 1200 citoyens suisses par téléphone entre le 6 et le 24 janvier 2014. 

La mise en place des mesures contre les cyberrisques ne sera pas accélérée

Malgré cette sensibilité aux risques numériques, la mise en place de la stratégie sur les cyberrisques ne se fera pas avant 2017. Le Conseil des Etats a décidé hier de rejeter la motion qui proposait d'avancer cette mise en œuvre à fin 2016. Pour mémoire, en mai 2013, le Conseil fédéral avait adopté le plan de mise en œuvre de la stratégie nationale de protection contre les cyberrisques (SNPC). Il s'agit d'une liste de seize mesures définie pour lutter contre ce phénomène qui devront être mises en œuvre d’ici 2017. En février dernier, la Commission de la politique de sécurité avait déposé une motion pour que le Conseil fédéral accélère la mise en œuvre de cette stratégie d'ici à la fin 2016. Le Conseil fédéral avait proposé d’adopter cette motion et le Conseil national l'avait adoptée en mars dernier.

Kommentare

« Plus