Capgemini 2014 Application Landscape Report

Un CIO sur deux pense qu'il y a trop d'applications dans l'entreprise

| Mise à jour
par helenel

48 % des CIO interrogés dans une étude Capgemini estiment que plus d'applications que nécessaires sont en service dans leur entreprise. Dans le secteur financier, ce chiffre atteint même 54 %.

Un environnement d'applications qui reflète fidèlement les besoins et les objectifs de l'entreprise, est le rêve de tous les CIO. Mais la réalité est souvent bien différente. Pour comprendre l'ampleur des besoins des entreprises en termes de modernisation de leur environnement d'applications, Capgemini a sondé 1100 responsables IT et preneurs de décisions IT dans 16 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Australie, mais aussi en Chine, en Inde et au Brésil. Il s'agit de la deuxième édition de cette étude. 

Trop d'applications dans presque une entreprise sur deux

Si en 2011, 52 % des CIO interrogés estimaient que le nombre d'applications en service dans leur entreprise était tout à fait approprié, ils ne sont plus que 37 % à le penser en 2014. Par contre, près de la moitié des sondés (48 %) considère aujourd'hui qu'il y a plus d'applications dans leur entreprise par rapport à ce que les affaires l'exigent effectivement, alors qu'en 2011, ils n'étaient que 34%. 

Si l'on divise les réponses des CIO par secteurs, il en résulte une image légèrement différente. Dans l'industrie manufacturière et les entreprises high tech, 41% des CIO sont satisfaits du nombre d'applications en service dans leur entreprise, contre seulement 31% dans le secteur financier. Du côté de ceux qui estiment qu'il y a trop d'applications, il y en a 46 % dans l'industrie manufacturière et seulement 37% dans les entreprises high tech. A nouveau, le secteur financier se distingue dans ce domaine puisque ce chiffre atteint même 54%. Capgemini considère que le nombre croissant de solutions SaaS mises en place directement par les métiers ajoute encore à cette situation d'abondance. 

Mais, par rapport à la précédente édition, il y a un plus grand nombre d'applications qui remplissent une mission critique. En effet, 47% des CIO pensent que 21 à 50% des solutions ont une mission critique, contre seulement 30% en 2011. Cela traduit, selon l'étude, une amélioration de la valeur globale du portefeuille. 

Une redondance dans les fonctionnalités

Toutefois, trop d'applications signifie aussi souvent que plusieurs d'entre elles remplissent les mêmes fonctions. Cette redondance peut être le résultat de fusions ou acquisitions, mais aussi de la mise en œuvre de solutions spécifiques par des unités d'affaires décentralisées. Ainsi 28% des responsables IT pensent que 21 à 35 % des applications de leur entreprise se chevauchent. 22 % pensent que 36 à 50 % des applications ont des fonctions similaires. Et même 5 % des CIO sont d'avis que plus de 80 % des applications se recoupent. 

Capgemini constate que, malgré les intentions exprimées lors de la précédente étude, peu d'organisations sont parvenues à supprimer ou du moins consolider leur environnement applicatif. D'une manière générale, Capgemini considère que la nécessité d'une consolidation, d'un remplacement ou de la suppression d'applications est plus que jamais à l'ordre du jour. Il y a eu une forte augmentation du nombre de répondants qui indiquent qu'au moins 20 % de leurs applications actuelles pourraient effectivement être remplacées ou supprimées. 

L'étude estime que la modernisation du portefeuille est essentielle dans la mesure où 29% des applications ont entre 4 et 7 ans mais que ces applications représentent encore 41% du coût du portefeuille, dont 68% sont encore des coûts de développement. Quant aux manières dont elles vont moderniser leur portefeuille, le remplacement ou l'amélioration sont les stratégies évoquées à égalité par 36% des entreprises. La consolidation arrive ensuite avec 28% des réponses, suivie par la migration (27%).

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