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Obama cautionne les activités de la NSA, le monde réagit

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Le président américain Barack Obama a assuré que les «chefs d’Etat amis» ne seront plus qu’exceptionnellement surveillés par la NSA. Il a en outre promis de réduire le nombre de données récoltées, sans pour autant remettre en question les activités de la NSA.

(Quelle: The White House)
(Quelle: The White House)

Lors d’une conférence de presse vendredi, Barack Obama, président des Etats-Unis, a annoncé une réforme des activités des services secrets américains. Il a promis que l’accès aux données récoltées par la NSA serait limité, dans son discours retranscrit par le New York Times. La récolte d’information sur les appels téléphoniques ne concerne que les numéros composés, le contenu des conversations reste confidentiel. Désormais, seules les communications des amis d’amis de terroristes seront analysées, alors qu’auparavant, trois amis intermédiaires justifiaient une surveillance.

Le président a néanmoins défendu le programme de surveillance et a expliqué que celui-ci était nécessaire dans la guerre contre le terrorisme que mène le pays depuis le 11 septembre 2001.

Les chefs d’Etats amis épargnés

Durant les dernier mois, la NSA a été très critiquée pour sa surveillance des chefs d’Etat de pays alliés, comme par exemple la chancelière allemande Angela Merkel. Obama a promis de cesser cette activité, à moins que la sécurité des Etats-Unis ne l’exige.

«Le monde attend de nous, en tant que nation qui a développé internet, que nous nous assurions que la révolution numérique soit un outil au service de l’individu, et pas un outil de contrôle du gouvernement», explique le président dans son discours.

Déception chez les observateurs

Globalement, les observateurs des services secrets américains se réjouissent des réformes annoncées. Mais pour la plupart, elles ne vont pas assez loin. Beaucoup espéraient que le président Obama ordonne d’arrêter totalement la collecte de métadonnées. Ainsi, Julian Assange, fondateur du site Wikileaks, à l’origine de la fuite de beaucoup de documents, estime que Barack Obama n’a «presque rien dit», rapporte l’AFP, qui cite également la vice-présidente de la Commission européenne. Viviane Reding salue ainsi un «pas dans la bonne direction», mais insiste: «L’Union Européenne attend des actes.»

Alex Fowler, expert en protection des données chez Mozilla s’est montré très critique; il se dit extrêmement déçu que rien ne change vraiment dans le fonctionnement de la NSA, et que la surveillance se poursuive. Internet, autrefois un lieu d’ouverture et de possibilités est devenu un lieu de méfiance, estime l’expert dans un communiqué de Mozilla.

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