Gratuit et indépendant

Lancement d’un compararateur de performance de portefeuille

| Mise à jour

Le site Performance Corner, une initiative de la société Investment by Objectives, ouvre ses portes aujourd’hui. La plateforme permettra de consulter l’évolution de ses placements en tenant compte des prises de risques.

Fondée en 2005, Investment by Objectives (IBO) est une entreprise qui aide les clients privés à redéfinir leurs objectifs financiers, en jouant les facilitateurs entre les banques et les clients, afin qu’ils parlent le même langage. «Au début, je me suis créé une base de données sur laquelle je comparais les résultats financiers aux risques pris. De ces données, j’ai créé un indice de la gestion privée accessible aux professionnels de la gestion, pour avoir un point concret de comparaison», explique Nicholas Hochstadter, fondateur.

Avec l’aide de la société Virtua, cette base de données est devenue un site internet, Performance Corner, qui ouvre aujourd’hui et qui se présente comme un site comparatif pour la gestion de fortune. L’utilisateur peut se créer un compte, et autoriser la connexion anonyme entre la banque et la plateforme, et définir s’il est plutôt un investisseur prudent, modéré ou agressif. Chaque jour, l’indicateur lui donne la météo de son portefeuille, entre plein soleil et avis de tempête. Le tout est anonymisé et crypté, les données conservées ne permettent pas de lier un portefeuille à une personne, assure-t-on sur le site.

«On ne mesure pas que la performance du portefeuille, mais également les risques encourus. Le but n’est pas d’aller contre les banques, mais de donner les mêmes étalons de mesure», précise le fondateur de la plateforme.

Les banques ne suivent pas encore

Pour l’instant, peu de banques donnent la possibilité à leurs déposants de participer à Performance Corner, soit parce qu’elles n’en ont pas encore entendu parlé, soit parce qu’elles ne sont pas convaincues que cela représente un besoin pour leurs clients. Pour autant, certaines ont accepté de livrer automatiquement leurs données pour les gens qui ont des avoirs chez eux, comme les banques Mirabaud, LGT, Lombard Odier et tout récemment la BCV. «Il faudrait qu’au moins l’une des deux grandes banques suisses accepte de jouer le jeu aussi pour vraiment accélérer le mouvement.»

L’utilisateur est tenu au courant de l’évolution de son portefeuille. Le «perfomètre» peut également être la base pour une discussion avec son conseiller financier, avec des éléments concrets.

La plateforme est entièrement gratuite «et le restera toujours, pour l’éthique et l’objectivité. Il n’est pas question non plus que les banques payent des commissions pour être mieux notées», insiste Nicholas Hochstadter. Et puis, précise-t-il, plus il y a d’utilisateurs, plus les chiffres deviennent intéressants. Il s’agit également d’une belle vitrine publicitaire pour son activité de conseil.

Dans un deuxième temps, IBO prévoit le lancement d’un Performance Network, qui deviendra un espace de discussion anonymisé ou non entre professionnels et propriétaires d’actifs financiers, une sorte de réseau social de la performance bancaire.

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