Tricherie

Les grandes banques souhaitent interdire les tchats des traders

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Les systèmes de tchats utilisés dans les différentes bourses permettraient trop d’abus. Avec les affaires du Libor et des taux de change trafiqués, les banques, comme Credit Suisse, jouent la prudence et envisagent l’interdiction du tchat pour les traders.

UBS, la Royal Bank of Scotland Group, Barclays et Citigroup sont en train de revoir l’utilisation des services de tchats pour créer des systèmes de monitoring et de contrôle de toutes les communications électroniques entre les traders, et avec les clients.

Credit Suisse et JP Morgan Chase vont même plus loin: les deux grandes banques envisageraient tout simplement de désactiver et d’interdire l’utilisation de tchats pour des dizaines de milliers d’employés, selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches.

Les «chat rooms» sont utilisées autant pour la vente de titre que pour l’échange d’informations entre traders, banques et avec les clients. Mais ces espaces de discussion sont également pointés du doigt pour une série d’irrégularités et de possibles manipulations de marché. Le journal rapporte le contenu d’un échange de messages intercepté, dans lesquels les traders plaisantent sur le fait qu’ils sont capables d’influencer le taux de change et échangeaient des informations confidentielles avec des concurrents.

Mais les autorités anglaises, suisses et de Hong Kong ont également déjà eu à traiter ce genre d’irrégularités, rapporte le journal. Plusieurs banques ont déjà suspendu des traders suspectés de spéculer sur le taux de change. Le soupçon qui pèse sur les «chat rooms» n’est pas nouveau non plus, puisque dans le cadre du scandale Libor, une enquête s’est penchée sur la question de savoir quel rôle avaient joué les échanges de messages entre les banques londoniennes. Dans ce cas, les courtiers et traders utilisaient les services de tchats pour coordonner leurs tentatives de manipulation. Le détail des conversations avait permis de détecter les irrégularités.

L’amende de 3,5 millions de dollars infligée aux cinq banques concernées par le scandale Libor en a refroidit plus d’une. J.P. Morgan étudie depuis plusieurs mois l’influence des «chat rooms» et par quel système les remplacer (téléphones, mails). Une décision définitive devrait tomber début 2014.

Citygroup a retiré ses traders spécialisé dans le marché international du système de tchat Bloomberg pour les inclure à son système interne, prévu pour économiser de l’argent et augmenter la sécurité.

Contacté, le Credit Suisse n’a pas souhaité faire de commentaires.

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