Tribune

Les administrations font preuve de négligence, selon le patron de Fastnet

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Olivier Bourgeois, CEO de Fastnet, s’en prend aux responsables politiques, qu’il accuse d’être trop imprudents face à la protection des données, dans une lettre ouverte.

Olivier Bourgeois, CEO de Fastnet. (Quelle: Fastnet)
Olivier Bourgeois, CEO de Fastnet. (Quelle: Fastnet)

Dans une lettre ouverte aux responsables politiques (Commission de la politique de sécurité, Préposés fédéral et vaudois à la protection des données, et d’autres institutions publiques), Olivier Bourgeois déplore le manque de vigilance. «Depuis des années, nous crions dans le vide que de nombreux produits de réseau informatique et en particulier dans le filtrage de messagerie électronique peuvent être utilisés pour la surveillance politique ou économique», note le patron de Fastnet, qui propose une gamme de produits sécurisés.

L’affaire Snowden – NSA aurait réveillé les consciences. Pourtant, en cas de manquement, dans les entreprises au pire, on licencie le responsable informatique, alors que dans les administrations publiques, les problèmes seraient purement ignorés. Bien que Fastnet propose la solution de filtrage de messagerie Mailcleaner, Olivier Bourgeois se défend de prêcher pour sa paroisse. «L’objectif n’est pas intéressé, mais se veut être un appel aux politiques, pour qu’ils prennent leurs responsabilités devant les citoyens et les entreprises suisses.»

Lorsqu’une grande entreprise subit l’espionnage par des concurrents, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même et à ses choix en matière d’infrastructure IT. «Mais comment nos administrations publiques peuvent-elles ignorer ces faits et autoriser la présence de tels chevaux de Troie dans leurs infrastructures? Comment tolérer aujourd’hui qu’un email envoyé d’un politicien fédéral à un juge cantonal, par exemple, traverse des filtres de messagerie fournis par des sociétés américains, sous surveillance potentielle?»

Pour le CEO, il est absolument certain que toute société américaine ou amie est de facto complice de la NSA. Le prix extrêmement bas de leurs solutions serait «un moyen de placer un maximum d’espions potentiels sur l’ensemble de la toile.» Et le cryptage des messages ne serait que de la poudre aux yeux, puisqu’il pourrait être lu quasi en temps réel par la NSA.

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