Palmarès

Top 100 2013: un solide millésime

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Fin septembre, devant une centaine d’invités, ICTjournal a présenté en exclusivité les résultats de son classement des entreprises IT romandes, au Mövenpick à Lausanne. Découvrez les invités dans la galerie photo.

La tension était palpable dans la salle, ce soir-là au Mövenpick de Lausanne, au moment où Rodolphe Koller, rédacteur en chef d’ICTjournal, a dévoilé le classement du Top 100 des entreprises IT romandes. Une centaine de personnes étaient présentes pour cette soirée événement. «Le but de ce classement est de prendre le pouls de l’IT romande. Nous nous sommes basés sur le nombre de collaborateurs des entreprises pour établir ce Top 100. Cela nous semblait plus pertinent, et plus facilement quantifiable que le chiffre d'affaire», explique Rodolphe Koller. 240 entreprises ont été interrogées pour obtenir ce résultat. Au palmarès, HP se classe premier, devant IBM et Veltigroup (voir le classement dans notre dossier Top 100).

Le thème de cette année, les activités à l’export des entreprises, a été décrypté par Sylvain Jaccard, responsable romand de Switzerland Global Enterprise, l’organe qui conseille les entreprises pour l’exportation. «Les TIC représentent le cinquième secteur d’activité, par rapport à la valeur ajoutée, en Suisse, avec un chiffre d’affaire global de 28,8 milliards», note l’expert. Et les prévisions pour 2013 laissent entendre que ce secteur va continuer de croître. (Retrouvez l’interview complète dans notre dossier Top 100)

Podium sur l’exportation

Rémy Tzaud, de TI-informatique, Daniel Chidiac, de New Access et Yves Depallens, de Dartfish ont échangé leurs expériences en matière d’exportation, lors du podium de discussion. Sylvain Jaccard et Didier Mesnier, secrétaire exécutif d’AlpICT, ont également donné leur point de vue d’experts de la question.

Les trois entreprises ont des activités à l’exportation très diverses. Chez TI informatique, elle fait partie du business depuis 20 ans, mais elle ne dépasse pas 30% du chiffre d’affaire. Chez New Access, grâce au marché de niche visé, c’est 40% du CA qui est réalisé à l’étranger. Enfin, Dartfish a un modèle tout destiné à être international et effectue 90% de ses transactions à l’étranger.

«Nous allons là où l’industrie bancaire se développe. Il y a presque autant de systèmes que de banques, note Daniel Chidiac. Pour chaque pays, nous faisons une analyse de tropicalisation de nos produits. New Access ne peut donc pas avoir d’objectifs de rentabilité à court terme.»

Adaptation nécessaire et complexe également pour TI-Informatique, lorsque l’entreprise a débarqué en France, et s’est heurtée à une habitude bien française: le chèque. «Nous avons dû développer la reconnaissance manuscrite et adapter les outils liés aux processus de gestion des clients, raconte Rémy Tzaud. L’effort d’investissement pour rendre les partenaires locaux autonomes est très important.»

L’internationalisation a été beaucoup moins douloureuse pour Dartfish, dont le produit n’exige pas d’être adapté à chaque pays. «Nous avons dix versions différentes. La question de la langue est très importante quand on se lance sur un nouveau marché. Certains pays ont des besoins très spécifiques, nous concentrons notre développement sur ces différences», explique Yves Depallens. Pour déterminer dans quel pays, cela vaut la peine de proposer son logiciel, l’entreprise consulte le classement par nation des médailles aux Jeux Olympiques. «On aurait aimé que les fédérations internationales distribuent notre solution, mais ce n’est pas leur business.»

Alors que la discussion se poursuit sur la stratégie d’exportation adaptée à chaque entreprise, Daniel Chidiac rappelle que les entreprises romandes rencontrent les mêmes écueils lorsqu’elles s’installent en Suisse alémanique. «A 100 mètres de la barrière de röstis», Rémy Tzaud reconnaît que son entreprise n’aurait pas eu les moyens de s’installer de l’autre côté, s’il n’avait pas trouvé son partenaire, Soreco, pour co-éditer ses logiciels en allemand. Yves Depallens ajoute: «Les fédérations internationales ont leur siège à Lausanne, Fribourg est déjà parfois trop loin, il faut pénétrer les réseaux, aller manger ensemble à midi.»

Pour conclure cette soirée, Raphaël Conz, responsable de l’unité promotion économique du canton de Vaud a détaillé le soutien de l’Etat aux start-up, par exemple sous la forme de prêts au démarrage ou de cautionnement de crédit bancaire. «Le secteur ICT fait partie des secteurs prioritaires de la promotion économique vaudoise. Son importance est renforcée par le fait qu’il a des retombées sur d’autres secteurs», insiste Raphaël Conz. Il met toutefois deux bémols: la taille du marché intérieur, qui force rapidement les jeunes entreprises à s’étendre à l’étranger pour atteindre la taille critique, et le coût élevé de la main d’œuvre qualifiée.

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