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Encore faible, le crowdfunding est prometteur en Suisse

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Selon plusieurs études, les plateformes de crowdfunding pourraient grappiller des parts de marché dans différents secteurs suisses. Mais en chiffres réel, leur importance est relative.

La semaine dernière, la start-up genevoise Hyetis lançait un appel au crowdfunding pour le financement de sa montre intelligente. Elle est en plein dans la tendance actuelle.

Se penchant sur différentes études consacrées au sujet, Andreas Dietrich, professeur à la Haute école d’économie de Lucerne, propose un état des lieux du crowdfunding en Suisse – cette manière d’appeler le grand public à l’aide pour financer un projet.

Sur son blog, il distingue quatre manières d’appeler aux fonds: le crowdsupporting (sponsoring), le crowddonating (dons), le crowdinvesting (investissement) et le crowdlending (capital emprunté). Si les deux premières ont des raisons idéologiques ou sociales, les deux dernières attendent un retour sur investissement. Pour l’instant, c’est surtout le crowdsupporting qui a le plus de succès.

Cashare, fondée en 2008, est la première plateforme de crowdfunding suisse. Depuis, une dizaine d’acteurs se sont établis sur ce marché. Selon les estimations d’Andreas Dietrich, ils brassent environ huit millions de francs suisses. C’est peu, si l’on compare avec les six milliards de dollars investis dans le monde. Cette somme se répartit à peu près également entre les différentes levées de fonds, à l’exception du crowddonating dont le modèle peine à convaincre.

S’il n’y a pas de quoi inquiéter les banques d’investissement, celles-ci pourraient lancer une réflexion sur la manière d’intégrer le crowdfunding à leurs prestations, pense le professeur d’économie.

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