Big Brother is watching you

Programme PRISM de la NSA: les entreprises concernées démentent

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Après la parution des articles du Washingtonpost et du Guardian jeudi dernier, les géants du web, dont Google, Yahoo, Microsoft, se défendent d’avoir livré des informations concernant leurs clients au gouvernement américain.

Edward Snowden a dévoilé des documents secrets de la NSA (Quelle: Guardian)
Edward Snowden a dévoilé des documents secrets de la NSA (Quelle: Guardian)

L’annonce a fait grand bruit: le gouvernement américain «lit» le contenu de tous les documents en ligne des internautes et «écoute» leurs conversations téléphoniques. Pour cela, il passerait par les plateformes de neuf entreprises liées à internet, dont Google, Microsoft, Facebook, Yahoo, Apple, etc. La NSA (Agence nationale de sécurité américaine) et le FBI ont ainsi accès aux mails, données du cloud, chats, photos, vidéos et tous les contenus des réseaux sociaux. Dropbox devrait prochainement suivre, selon l’un des documents fuités. Ce programme, nommé PRISM, a été créé durant l’ère Bush, en 2007, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il ne touche pas les Américains ou résidents aux Etats-Unis.

"Jamais entendu parler de PRISM"

Les entreprises ont réagi très rapidement: «Nous n’avons jamais entendu parler de PRISM. Nous ne fournissons aucun accès direct à nos serveurs à des agences gouvernementales», réplique Steve Dowling, porte-parole d’Apple. Google a envoyé un communiqué aux deux quotidiens pour redire qu’il fait très attention à la sécurité des données de ses utilisateurs. «Nous ne divulguons de données à l’Etat fédéral qu’en accord avec la loi, et nous examinons ces demandes avec attention.» Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg a écrit sur son mur: «Facebook n’a jamais fait et ne fera jamais partie d’un programme qui donnerait aux USA ou à n’importe quel autre gouvernement un accès direct à nos serveurs. Nous continuerons de nous battre férocement pour la sécurité de vos informations.»

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a maladroitement tenté de rattraper le scandale – tout en ne niant pas les affirmations des deux journaux. Il a réaffirmé qu’il fallait trouver un compromis entre la sécurité de la nation et le respect de la vie privée. «Mais personne n’écoute vos conversations téléphoniques. La NSA examine les numéros de téléphone et la durée des appels, elle ne regarde pas le nom des gens. En analysant ces données, elle peut identifier des pistes sur des gens qui pourraient avoir recours au terrorisme.»

Piste suisse examinée

L’homme à l’origine de la fuite est un ancien technicien de la CIA et de la NSA, Edward Snowden, qui a travaillé pour différentes firmes, dont Dell et Booz Allen Hamilton. En 2007, il est envoyé par la CIA à Genève, où il a accès à du matériel classé top secret durant trois ans. C’est là qu’il connaît sa désillusion du système. Les agents de la CIA auraient recruté un banquier suisse par chantage, afin d’obtenir des informations classées.

L’informateur de 29 ans se trouve actuellement à Hong Kong, «l’un des rares endroits au monde qui peut et veut se battre contre le Diktat américain.»

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